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Par Marmota1951 le 10 Mai 2020 à 05:30
Chapitre 1
65 ans !Le moment de ma vie tant espéré et tant redouté! Me voilà, enfin, à la retraite; Je suis en face de la réalité et c’est une situation qui me bouleverse et qui bouleverse ma vie.
Je suis à l’usine, où, tradition oblige, je paye le pot de départ. Un par un, mes collègues et amis, hommes et femmes, ainsi que mon futur ex-patron me serrent la main dans un dernier au revoir. Certains me jalousent et comptent le temps qu’il leur reste à travailler pour……….partir enfin. J’ai eu droit au petit discourt de mon patron et à celui des collègues. Ils vont me regretter !! Le patron surtout !!! Bien sûr!!! Il m’aura vite oublié et certains de mes collègues aussi, une nouvelle va me remplacer au bureau. Certes j’y suis depuis plus de trente ans, rien ne m’échappe ni des employés ni du patron. J’étais son pense-bête, son employée et son épaule droite. Je l’ai vu grandir à côté de son père et plus tard, le remplacer.
Chantal et Claudine, m’aident à ranger les pots de fleurs et autres bouquets, le bâton de rando, la casquette et le sac à dos, dans la voiture. Dans mon sac à main, se trouve le plus gros des cadeaux: un voyage au Tyrol. Le pays de Sissi. Pas de date de départ pour me laisser le temps de me retourner, dans ma nouvelle vie.
Derniers baisers et premier tour de clef, vers la liberté. Je clique sur ma télécommande, Mon portail s’ouvre. Je laisse la voiture dans l ‘entrée du jardin, ce soir, c’est restaurant chinois. Un self pas cher où l’on peut choisir à volonté leurs ravioles et autres crevettes, ainsi que les nombreux desserts: j’adore leurs beignets de banane.
Je tarde à sortir de la voiture, c’est la dernière fois que je rentre de l’usine. Plus tard, je débarrasse la voiture et range les cadeaux. Je dispose les fleurs dans des vases et cherche la meilleure des places pour les pots de fleurs. Je m’assoie sur le canapé, exténuée. Tout d’un coup, je me sens seule. Certes, seule, je le suis depuis trois ans. Je suis veuve et mon mari me manque beaucoup. Il ne passe pas un jour où je ne pense pas à lui. Mais c’est un autre vide que je ressens, très différent. Une certaine impression d’être tout d’un coup inutile.
Un dernier effort. Je vais me doucher et me préparer pour ma sortie. Il est 20 h et Chantal est sur le parking, elle m’attend, Claudine n ‘est pas libre, ses enfants lui rendent visite. J’ai passé une bonne soirée. Le sujet de conversation sur la retraite a été dominant. Nous avons éclairci quelques questions que je me posais, et, d’après mon amie, je suis chanceuse. La retraite c’est pas si mal, c’est une nouvelle forme de vie, une autre vie……enfin, c’est ce qu’elle en pense.
chapitre 2
Je suis rentrée, la voiture est au garage et je bois une tisane de camomille. Rapidement, je fais un tour sur internet et me couche. Le sommeil tarde à venir, je pense et réfléchi. Comment vais-je remplir mes journées?, demain sera un nouveau jour.
Nous sommes dimanche et je prends mon temps. Je flâne et vaques à mes petites besognes journalières sans grande conviction. Mais le ménage, il faut le faire, car si je laisse traîner, j’ai encore moins le courage. Pour moi c ‘est une obligation, pas un plaisir!!
Je suis un petit bout de femme, ni trop grosse, ni trop maigre, les cheveux très longs, que je peigne souvent en chignon ou en une très longue tresse, les yeux bleus. J’aime à m’occuper du jardin que j’ai rétrécie depuis la mort de mon défunt mari. Je contrôle un petit potager et quelques arbres fruitiers. Les cassis occupent une grande partie du mur latéral, ensuite viennent les groseilles et les framboisiers, qui, eux, deviennent bien envahissants. Des cerisiers, deux pruniers (reine-claude) deux pommiers, un qui donnent des fruits fin août et un autre qui donnent des pommes jusqu’à l’hiver, et trois poiriers, dont un (passe-crassane) qui me donnent des poires à conserver l’hiver, occupent le fond du jardin. A l’automne et en été, j’ai des confitures, coulis et autres gelées à cuisiner. Le reste est passé en pelouse, agrémentée de fleurs et de rosiers. C’est le fils du voisin qui passe la tondeuse. J’aime la pèche, mais ma passion, c’est la randonnée en montagne. J’aime aussi, à recevoir mes amis et à cuisiner pour eux. Tout le monde est content et se régale. Petit déjeuner et ménage terminé, je vais aller faire un tour au marché. J’ai envie d’un canard, mais je prendrai une canette, car pour une personne seule cela suffit amplement. J’ai besoin d’œufs pour faire ma tarte au citron et achète une bouteille de jus de pomme fait maison au petit paysan du coin. Au kiosque, je prends mon journal ainsi qu’un mot fléché. Sur le chemin du retour, je croise ma voisine avec laquelle j’échange quelques banalités. La préparation du repas, le déjeuner et le rangement m’occupent bien.
C’est après-midi, je vais pécher. Hier, j’ai pris soin de mouiller un gros carton que j ‘ai déposé sur mon compost et je vais pouvoir y trouver, dessous, de jolis vers. J’aime à pécher au vers et à la cuillère.
La journée est magnifique! Il fait chaud déjà, pour un mois de mai. Les truites restent à l’ombre. Sur la soirée, j’en prends enfin deux, je peux donc rentrer à la maison. Je suis assez satisfaites, car elles sont belles et font 28 et 34 cm. De retour à la maison, je les nettoie, me douche et prends mon souper. Internet, pour parler avec ma famille et télévision vont m’aider à terminer la journée.
Mais voilà, demain, je ne me lèverai pas, pour aller travailler. Que vais-je faire de tout ce temps?
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Par Marmota1951 le 10 Mai 2020 à 05:20
Chapitre 3
Le mois de juin se poursuit au gré des cueillettes au jardin et d’autres plantations de légumes. Cette année, les mauvaises herbes n’ont pas le temps de pousser. Je les traque tous les jours. Les fraises sont cueillies au fur et à mesure. Les glaces sont au congélateur, les confitures datées et rangées à la cave.
Je n’ai pas eu d’enfant. C’est mon grand regret. Je n’aurai donc pas le plaisir de gâter mes petits enfants avec mes confitures et pâtisseries. Je finis par distribuer mes confitures aux amis.Maintenant, il est plus facile d’avoir des enfants avec le progrès. Mon mari était stérile à cause d’une simple maladie (les oreillons). La vie est ainsi. Mon mari était fils unique et rêvait d’une famille nombreuse? Mais voilà!
J’alterne les journées jardinage et les journées pèche. Le jeudi, je participe au thé dansant du village d’à côté, de 14 h 30 à 19 h, pour la modique somme de 8e, une boisson comprise. J’adore danser et surtout les danses folkloriques. Une fois par semaine je rencontre mes amies pour une soirée » restaurant. » Nous passons un bon moment et j’ai droit aux petits potins de l’usine. Le soir, à la fraîche, je fais le tour de ma zone pavillonnaire. Je rencontre des personnes que je côtoyais tous les jours et que je ne connaissais pas. Ma grande liberté me permet de papoter avec eux, d’échanger des recettes de cuisine avec les dames, des plants de fleurs et de légumes, de taper dans le ballon des enfants, de pousser une bicyclette, de consoler un petit qui n’a jamais le ballon ( ! ) …, le pauvre . Je caresse les chiens, les chats, un petit baiser au dernier né, avec un cadeau fait main……..Je m’ouvre aux autres et ouvre les yeux. Quarante ans que je vis dans ce quartier et je ne connais personne. « Metro, boulot, dodo, » c’est tellement vrai, sauf que, ici, c’est » auto, boulot, dodo « . Les jours ont poussé les autres toutes ces années, tellement vite. Je n’avais pas le temps de tout faire. J’étais pleine de bonnes intentions: Demain, je ferai ceci et puis, non, la semaine prochaine ce sera mieux et passent la semaine, les mois et les années. Le temps s’est écoulé sans rien dire, sans bruit……..et je n’ai rien fais de ma vie. Travailler, travailler, travailler, se reposer…., les vacances d’été, à la montagne, espérées pendant onze longs mois, la maladie de mon mari, parti bien trop vite, travailler encore……. La vie monotone et travailleuse.
Maintenant, c’est différent et j’apprécie particulièrement ces sorties en soirée, dans le quartier, une autre vie…..oui !!!
Chapitre 4
A l’ombre de mon parasol, sur ma terrasse au sud, je continue un canevas commencé depuis longtemps. Quand mes yeux ne peuvent plus discerner le vert clair du vert légèrement plus foncé (par exemple), je le pose. Je prends mon livre, qui est à porté de main, lis et finis par m’endormir quelques minutes.
Ce soir, c’est restaurant avec mes anciennes collègues et amies. On va au restaurant périgourdin. Une bonne douche me réveille et je me sens très en forme. La soirée est un peu fraîche, alors je choisis une tenue automnale, me maquille juste un peu . Après un tour de clef et quelques kilomètres plus loin, je suis devant la » Potée périgourdine » dans le village d’à côté. J’attends dans mon véhicule. Enfin, voilà les filles qui arrivent en riant. Elles ont l’air bien joyeuses! Les effusions terminées, nous nous installons à l’intérieur. Un jeune et beau serveur s’approche de nous et nous donne les cartes. Pour moi, ce sera: salade périgourdine, magret de canard bleu, sauce aux cèpes, et une belle part de tarte aux fraises. Le tout arrosé d’un vin, bien connu, du lot. Je donne, à mes deux amies, un pot de confiture de fraises faite à cru. C’est bien meilleur, car la saveur du fruit reste bien présente. Au fur et à mesure de notre conservation, j’apprends le mariage d’un tel et la naissance de la petite dernière du chef. L’usine tourne à plein rendement, avant la fermeture pour trois semaine, pour les congés d’été. Chantal va passer quelques jours chez ses enfants et, Claudine part au Maroc chez une collègue qui l’a invité. Nous sommes fin juillet et les vacances ne vont pas tarder. Moi, je reste à la maison, jardin oblige, mais en septembre je partirai dans les Pyrénées.
Au moment de se quitter, Chantal me demande de l’attendre deux minutes. Elle sort de la voiture et me ramène, dans un joli panier…………….un chien !!! Un mignon caniche abricot de deux mois, pour m’accompagner dans mes ballades, me dit- elle. Je ne serai plus seule. Je la remercie et rentre chez moi, toute heureuse. J’aime bien les animaux et suis satisfaite de ma soirée. Je pose cet animal dans la pelouse, pour le laisser gambader un peu, mais il ne bouge pas. Je rentre dans ma maison, bois une bonne tisane de thym et monte me coucher, avec, à mes côtés, le chien que je vais nommer: » Coquin « .
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Par Marmota1951 le 10 Mai 2020 à 05:15
Chapitre 5
Je suis réveillée par un gémissement. C’est vrai, le chien! Comment il s’appelle déjà? ah oui, c ‘est Coquin! je l’attrape et le pose à côté de moi, sur mon lit. Il me lèche un peu et entreprend de jouer avec moi. C’est un vrai coquin.
Petit déjeuner, ménage, repassage sont terminés. Je vais donc partir faire les courses. Il me faut des croquettes, une jolie corbeille pour que Coquin dorme bien, une gamelle, une laisse, un collier et quelques jouets.
De retour à la maison, je déballe les courses et prépare le coin chien. Il goûte les croquettes, boit de l’eau, mais j’ai beau le poser dans sa corbeille, il ne veut pas y rester. Il en ressort rapidement !
Après le repas, nous allons dans le jardin que mon nouvel ami à l’air de bien apprécié. Il court partout, gratte la terre , remue sans arrêt sa queue, va et vient vers moi. Il s’éclate ! Je vais devoir commencer, tout doucement, son éducation. Enfin , il est fatigué et se couche à l’ombre de mon transat. Je flâne au potager, arrache de ci de là, quelques mauvaises herbes. Je m’installe ensuite dans ma chaise d’été sans reveiller le chien. Je lis un peu, et m’endors. C’est Coquin qui me réveille en grattant la toile de ma chaise.Le soir et le matin , je vais devoir le sortir et vais donc allonger mon temps de promenade. Le souper terminé, nous sortons, lui avec sa nouvelle laisse et moi avec mon bâton de randonnée que je place au devant de son » nez « , pour qu’il reste à mon niveau. Dans le quartier, les voisins ont plaisir à caresser mon chien. Les enfants s’interpellent pour courir et jouer avec lui. Je passe un bon moment avec tous ces gens que j’ai ignoré si longtemps .
Le réveil est très agréable grâce au soleil qui inonde ma chambre. Je n’aime pas fermer les volets la nuit. Je prépare un pique-nique car , je vais passer la journée au lac et pêcher. Hier, au soir, j’ai placé des cartons mouillés sur un peu de terre, pour récolter , ce matin, des vers. Cette fois-ci, je pense pour deux. Croquettes et eau fraîche, et gamelle pour Coquin, pâté, salade de riz et fruits pour moi. la couverture servira pour nous deux. Je passe un peu la serpillière dans ma chambre car mon bébé y a fait pipi . Je l’accompagne dans le jardin , pour qu’il termine ses besoins , et réunis tout le nécessaire pour passer une belle journée, dans le coffre. UN arrêt à la boulangerie et nous voilà sur la route. Un léger brouillard s’élève sur le lac. Je vais à mon coin préféré et lance ma ligne à l’eau. Pas de touche. J’essai quelques lancers à la cuillère , pour ramener une seule perche. Coquin gambade un peu partout et dérange gentiment les pêcheurs. Le déjeuner sur l’herbe terminé, je pose ma canne, avec un vers, sur un baton en Y et entame une petite sieste s:ur la couverture que je partage avec coquin.
A 17 h, fatiguée, je plis mes cannes. Un beau poisson chat et une perche, c’est peu, mais ce sera mon repas du soir! Aprés la sortie quotidienne, Coquin s’est installé de lui-même dans sa corbeille. Je monte donc dans ma chambre à petits pas de ……..chat
Chapitre 6
Mes amies sont rentrées de vacances et ont repris le travail. Coquin devient plus sage, et il sait reconnaître son prénom. Il adore les câlins et passe son temps à dormir. Il ne quitte plus sa corbeille ! Nous sommes mi septembre et au jardin il ne reste plus grand chose: quelques haricots verts et surtout des haricots à rames pour récolter les grains en demi-secs, les choux, carottes, persil, oseille, courgettes, potimarrons et citrouilles. Les pommes ne sont pas encore bien mûres, ni les poires. Les derniers pots de gelée de mures sont allés retrouver les framboises, fraises et cassis
dans la cave. Les conserves d’haricots verts et autres légumes sont sur l’étagère du bas. Je suis fin prête pour attaquer l’hiver.
C’est le moment idéal , pour moi , pour partir en vacances. Oui, en vacances! car, même si je ne travaille plus, la retraite ne veut pas dire vacances. Je suis plus libre de mon temps, c’est vrai, mais les vacances ce sont des moments passés ailleurs, une soif de voir autre chose. J’ai besoin de changer d’air! l’air des Pyrénées, par exemple…………
Je choisis donc, sur internet, un camping pas trop cher, et près de la montagne, entre Tarbes et Lourdes, sur la droite en face d’une petite ferme. A Tarbes, j ‘ai des amis et je les appelle pour leur annoncer ma venue
Je dois bien réfléchir pour ne rien oublier.
La toile de tente, le lit, le duvet, le meuble pliable de cuisine, la bouteille de gaz, et sa plaque à deux feux, la lampe à gaz et une recharge, les casseroles et poêle et les ustensiles de cuisines sont les premiers à être préparés.
Dans une caisse en plastique, je prévoie le ravitaillement en conserves maisons et autres choses qui ne périssent pas , en attendant le départ. Je n’oublie surtout pas mon sac à dos, bâton, casquette, chaussures , chaussettes grosses, k way…….et, le nécessaire en mini pour Coquin.Mon couteau multifonctions et surtout quelques briquets, pas d’allumettes à cause de l’humidité, des mouchoirs et plusieurs barres de céréales sont dans le sac à dos.
Ce soir, c’est restaurant, avec mes amies. Coquin va rester bien sage à la maison. Nous choisisssons de rester dans le village pour aller manger dans une table d’hôtes. Nous avons réservés pour trois depuis une semaine; ce sera un repas du marché, c’est à dire des aliments de saisons.Un potage de citrouille, une terrine de lapins aux herbes aromatiques, et une pintade aux choux verts et rouges. Le dessert, servi chaud est bien bon , c’est un crumble aux pommes avec un coulis de mûres et une pointe de chantilly, le tout agrémenté d’une réserve du patron. nous nous sommes régalées. Nous nous retrouverons dans un mois, car je pars dans la semaine ………en » exil « …
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Par Marmota1951 le 10 Mai 2020 à 05:10
Chapitre 7
Deux jours avant le départ, je range ma valise avec, dedans, des tenues chaudes, des tenues froides, et quelques robes de ville pour sortir ou manger au restaurant.
J’ajoute des légumes frais du jardin, des pommes de terre et plusieurs conserves de légumes. Pour mes amis, j’y ajoute des pots de pâté de lapin et rillettes de poule-cochon (pas grasses du tout ) et des terrines de cèpes.
C’est le départ! La voiture est chargée, le moteur ronronne, Coquin est déjà installé, je ferme la porte à clef et nous voilà partis!.
Dés que je suis sur la route, c’est déjà les vacances . Il est 5 h du matin, je ne suis pas gênée par la circulation. A 8 h 30 , je serai à Toulouse où le plus gros du transit sera terminé.
9 h 30, je décide de faire une petite collation et me gare dans un petit chemin en retrait de la nationale. Coquin est super content et se dégourdit les jambes. Tout en grignotant mes tartines, j’en profite pour » jeter un oeil » dans le bois, pour chercher des éventuels champignons.
Il fait un temps superbe. La forêt commence à changer de couleur et s’habille d’automne. Les acacias aux feuilles jaunissantes jalonnent la route. Sur les hauteurs, les merisiers ont mis leurs costumes rouges. Dans les champs, les tournesols sont noirs et attendent d »être ramassés. Le maïs, lui aussi, commence à mûrir . Les topinambours sont en fleurs, une fleur simple et jaune tout au bout de plus de deux mètres de hauteur.
La saison des vendanges est bien avancée. Je peux voir quelques vendangeurs dans les vignes . Le tracteur et sa remorque sortent du chemin et attendent que je passe pour s’engager sur la route. Toute cette cargaison de raisins donne envie de grapiller un peu. Je fais une courte halte et dérobe quelques grappes bien noires. hum !, c’est si bon…….
Je suis enfin à Tarbes, devant la porte de mes amis, où je suis reçu chaleureusement . Même Isa, la minette, me caresse les jambes avec sa queue. Je partage leur repas avec plaisir. Il est temps de repartir pour quelques kilomètres pour m’installer au camping. Nous sommes enfin d’accord, pour » le plan randos « . J’espère que le temps nous sera favorable. Je garde des jours pour la pêche, en lacs d’eau douce car, pour la truite, c’est déjà fermé.
Nous avons opté pour Campan, Gaube et Cauterets, le cirque de Troumouse, et les lacs d’Orédon, Aumar et d’Aubert. Ensuite nous aviserons. Je prends congé de mes amis. nous nous reverrons dans deux jours pour la première randonnée.
Enfin, après m’être annoncée à l’accueil , je vais pouvoir monter ma toile de tente. Comme tous les ans quand le côté droit tient droit, c ‘est le côté gauche qui tombe! Un gentil campeur a sûrement pitié de moi et vient à la rescousse, c’est mieux. Il m’aide à finaliser mon installation, pose des ficelles après les arbres, qui sont les bienvenus, et des « sardines » ça et là. Une rigole tout autour en cas de pluie et dans le sens de la descente est creusée . La pluie ne devrait pas rentrer. J’invite ce jeune homme au bar du camping pour le remercier.
J’installe une seule chambre et garde l’autre espace pour y faire ma cuisine et salle à manger en cas de mauvais temps; je monte mon meuble cuisine, non sans mal, le lit pliant est prêt, la table et la chaise sont dehors à l’ombre. Il ne me reste que le souper à préparer. Un potage, une salade de tomates et un morceau de fromage seront suffisant. Tout est lavé et rangé et pour me relaxer un peu, je vais faire le tour du camping qui est gigantesque. Tout au fond, des mobil homes sont aménagés de jardinets et bien fleuris. Coquin fait la joie des enfants. Dans l’allée, des » ados » jouent à la pétanque et d’autres jouent au badminton, les parents paressent encore à table autour d’un café.
La journée fut longue, je suis fatiguée et vais me coucher. Demain c’est journée tranquille.
Chapitre 8
Je me suis acclimatée à mon environnement. Je me suis reposée et relaxée. J ‘ai fait mon
marché et quelques courses. Je me sens complètement dépaysée et suis entourée, au loin, par de belles montagnes dont le Pic du midi de Bigorre qui semble inaccessible.
Il est 9 h du matin et j’attends, à la porte du camping, mes amis. Nous allons à Campan. Une jolie promenade très coule, car en voiture et peu de marche à pieds .
Nous prenons la direction de Bagnères de Bigorre, nous faisons un détour par Udos, Hibarette, Montgaillard. Nous faisons de nombreuses photos souvenirs. Nous passons Bagnères, station de ski, et nous arrivons à Campan. Le paysage est toujours aussi magnifique et grandiose. Je remplis mes yeux. Il me parait incroyable de voir une telle beauté de la nature. Merci, mère Nature pour me rendre heureuse ! J’aime la montagne et ma poitrine me semble gonflée de bonheur inexprimable.
Ce que mes yeux voient, c’est impossible de le transmettre en photo! J’ai des envies de pleurer de bonheur.
A Campan, tout le long des rues et devant les maisons, j’aperçois de grandes poupées. Je me renseigne auprès d’un habitant qui se fait un plaisir de m’expliquer cette tradition. Ce sont des poupées qui s’appellent Mounaques. Elles sont aussi grandes que des adultes ou des enfants, sont fabriquées de foin et de chiffons et leur visage est peint à la main. Elles naissent tout les ans de juillet à septembre, et sont différentes tous les ans et devant toutes les maisons. Elles représentent certaines situation de la vie. Il faut environ 6 h pour les fabriquer.
Nous visitons la halle du XVI ème siècle, et l’église de Notre Dame de l’Assomption de Ste Marie de Campan. Très jolie église avec un patio latéral.
Nous allons nous restaurer à l’Auberge des Pyrénées. Au menu, garbure de canard, confit de canard et le fameux gâteau à la broche. Nous finissons notre excursion à Campan par la visite du musée Laney. Nous revenons sur nos pas pour faire une halte à Montgaillard.
Dans un hall de gare, reconstruit pour l’occasion, une voiture SNCF nous attend pour embarquer et déguster un bon café et des petits biscuits, spécialités de la région. L’intérieur est bien restauré et les ornements sont d’époque. Nous sommes étonnés de l’état du wagon super bien aménagé et où nous sommes bien reçus!!!. Nous prenons aussi des photos, dedans et dehors. Cette jolie locomotive BB 4240, construite en 1934, à Tarbes, (il n’en reste que 4 en France) s’offre à notre regard. Nous faisons quelques achats de spécialités gourmandes dans la boutique.
La journée fut belle et enrichissante. Une journée comme je les aime. C’est joindre l’utile à l’agréable, quand nos balades nous permettent une évasion dans le temps et la réalité.
Nous nous dirigeons heureux et fatigués vers Tarbes. Mes amis me déposent à l’entrée du camping. Je vais à l’accueil, en face qui est aussi une petite ferme et je récupère Coquin qui saute de joie. Il a été très sage me dit la fermière.
Ce soir, une soupe bien chaude et une bonne tisane de camomille seront bien suffisants.
Le marchand de sable s’approche à grand pas, il est temps d’aller dormir.
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Par Marmota1951 le 10 Mai 2020 à 05:05
Chapitre 9
Le soleil est toujours au rendez-vous. C’est une belle fin de saison. Au loin, une poudre blanche recouvre les sommets, juste un peu de » sucre glace » qui aura fondu ce soir.
J’ai plusieurs jours pour moi. La prochaine balade avec mes amis se fera dans quelques jours. Nous irons au Lac de Gaube, avec un périple bien organisé.
Je fais ma vaisselle au bloc prévu à cet effet. Coquin est assis auprès de moi. Je bavarde et flâne avec les estivants. Certains parlent d’aller aux halles Brauhauban à Tarbes où se trouve un marché journalier.
Je me prépare rapidement et avec Coquin nous partons donc pour Tarbes. Peu de voiture, la circulation est fluide. Tant mieux, car, malgré la multitude d’informations, j’ai du mal à trouver ce marché. Enfin, nous y voilà. Je mets la laisse à Coquin, prends mon panier d’osier, et un grand sac à course et nous nous fondons dans la foule.
C’est un bâtiment gigantesque ! Un important brouhaha nous accueille. Le mélange des odeurs et des couleurs m’agresse (presque). Les étalages sont bien achalandés et donnent envie d’acheter. Mes yeux s’accrochent à tout. Je ne sais que choisir. Les pommes brillent, les raisins sont d’or. Toutes sortes de choux attirent mon regard: choux rouges et verts, choux brocolis, romanesco, choux fleurs. … Que vais-je manger??? Je me laisse tenter par un chou romanesco, des tomates bien mûres, des courgettes, une tresse d’oignons, et du poisson.
Le jardin Massey est parait-il très beau, donc tout naturellement je vais y faire un tour. Je ne suis pas déçue ! C’est un jardin… » extraordinaire « , avec sa pépinière, son exposition de cactus, ses allées gigantesques, sa tour de 40 m de haut, les ruisseaux, les animaux, son musée, la calèche pour les balades…………. et son petit train rouge. Il est 13 h et je suis encore là à flâner. Il est temps de retourner au camping pour préparer mon repas. Pendant les vacances je mange à n’importe quelle heure. Il est 15 h 30 quand nous terminons. Je me repose à l’ombre des arbres et vais passer le reste de la journée à la ferme. J’y achète les oeufs pour le soir. Coquin est très bien accueilli et va jouer avec le chien berger et moi j’adore passer mon temps avec les moutons et leur propriétaire, personne simple et naturelle comme je les aime.
Je finis ma journée sur ma chaise longue avec la douceur du soir.
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Par Marmota1951 le 10 Mai 2020 à 05:00
Chapitre 11
C’est la dernière semaine de vacances dans ce coin superbe des Pyrénées.
Je suis revenue sur Lourdes, pour faire une visite plus approfondie et j’y ai acheté leur spécialité: les galets. Ce sont des friandises en formes de galets imitant la couleur des pierres. Les arômes sont très nombreux et même surprenants!
Mes amis sont enfin là!
Lourdes, nous longeons la vallée des gaves, Luz st Sauveur, la vallée des Toys, Gavarnie, Gèdre et Héas. L’itinéraire est plaisant. Le pays des Toys est à cheval sur deux vallées et est entouré par le Tourmalet, le Pic de midi de Bigorre et le cirque de Gavarnie. Nous sommes gâtés par tant de beauté. C’est un endroit et ce sont des paysages passionnants pour tous les amoureux de la montagne.
Que dire de Gavarnie? un seul mot: grandiose! Le village me plaît beaucoup. Le sentier, qui conduit à l’hôtel du Cirque, longe le ruisseau et ce dernier est bordé de grands sapins. Le vrai décor pour une photo de montagne. Quel plaisir de monter jusqu’à l’hôtel! Nous y déjeunons avec un soleil superbe, malgré un petit vent « frisquet ». Nous ne pouvons terminer notre balade sans aller jusqu’au cirque de Troumouse. Nous passons par Gèdre, Héas et nous voilà au pied du cirque. A pied, nous passons un ruisseau où s’ébattent de nombreuses truites !!J’aurai dû emmener ma canne à pêche !
Je pense, que, pour moi, c’est la plus belle des journées. J’ai adoré le Cirque de Gavarnie si gigantesque et si beau !
Dommage que le retour soit si proche. En fin de semaine, nous ferons une autre virée et ce sera le départ!
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Par Marmota1951 le 10 Mai 2020 à 04:55
Chapitre 13
Le temps a passé rapidement depuis mes vacances dans les Pyrénées. J’ai eu la joie de retrouver mes amies et de faire quelques restaurants dans les environs, c’est notre délire!! Il va falloir bientôt élargir nos virées pour apprécier de nouveaux menus. Les voisins sont toujours aussi gentils, certains avaient pris soin de mon jardin pendant mon absence.
Les fêtes de Noël se sont bien déroulées et j’avais fait une surprise pour tous les enfants du quartier. Coquin a reçu un nouveau jouet qui chante, il ne s’en sépare pas. Personne ne m’a oublié et j’ai passé Noël chez Chantal.
La neige a fait ne courte visite, car ici elle est assez rare. Les enfants ont fait de la luge sur des sacs en plastique, que je tirais de toutes mes forces. Coquin s’en est donné à cœur joie et a même fait une découverte: La neige ça se mange !!! Il a épuisé ses forces dans des roulades et des courses effrénées !Après la pluie, le soleil est revenu : les petites fleurs commencent à fleurir et débute , aussi, les menus travaux du jardin. Je vais semer et planter par rapport à mon prochain départ. En effet, rappelez-vous, j’ai reçu, en cadeau de retraite, un voyage au pays de Sissi Impératrice, le Tyrol et la Bavière.
Je prépare mon départ qui est prévu pour début Avril. Le passeport est prêt, le billet d’avion est déjà dans mon sac et la valise commence à se remplir peu à peu. Coquin va rester chez ma voisine. Chantal me conduira Bordeaux pour prendre l’avion. Bordeaux – Paris, Paris-………
Plus que quelques jours et vive les balades !
Chapitre 14 (fin du premier tome)
Les valises sont prêtes. Coquin est parti en vacances, aussi. Chantal me conduit à Bordeaux. Nous buvons un café à l’aéroport. J’enregistre mes bagages et vais m’asseoir dans la salle d’attente pour attendre l’avion pour Paris. Le vol est court. Je suis déjà dans l’avion qui me conduit à Zurich, en compagnie d’un groupe de personnes qui, elles aussi, font parties du voyage organisé. Tout étant préparé, je suis sans souci, pour mon circuit. Le vol n’est pas très long, non plus. A l’aéroport, un bus nos attend et nous le garderons jusqu’à Stuttgart.
Des affinités se créent et j’ai le plaisir de discuter avec une montagnarde des Pyrénées. Quelle chance et quel plaisir d’échanger avec elle notre amour de la montagne.
Le voyage se déroule bien ; nous avons traversé Braz, Goldur, Kaunertal, Pitzal, l’Otzal,… Vue de beaux paysages et de nombreux monuments. La nourriture y est très bonne et variée, les hôtels sont confortables.
Nous avons bifurqué vers le Tyrol italien en passant par le col de Timmelsjoch. Retour en Autriche: Stubail, Schaufeljochbahn (3165 m ). Nous avons eu la joie de monter en cabine, il y avait encore de la neige, une jolie cascade a régalé nos yeux, ainsi qu’une superbe vue sur les Alpes. Ensuite, nous sommes allés à Achensée et nos avons approché la Bavière à Oberammergau. Nous sommes ravis de voir d’étonnantes fresques sur les maisons. Nos avons visité quelques gigantesques églises.
Le voyage se termine, hélas. Nous devons laisser derrière nous ces beaux paysages déjà verts et tout ces beaux châteaux. Je pense que j’y reviendrai, un jour, avec ma voiture et plus de temps pour approfondir cette visite.
A Stuttgart, nous nous envolons pour Paris et, seule pour Bordeaux où m’attend ma fidèle Chantal et, aussi, une Autre Vie……….. qui va changer ma vie et mon mode de vie.
P.S. Merci à Petite Jeanne pour m’avoir fourni les photos.
http://petite-jeanne.eklablog.com/
Galtür
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Par Marmota1951 le 10 Mai 2020 à 04:50
Chapitre 1
Les vacances c’est bien. Elles nous permettent de découvrir de nouvelles régions, ou pays, la gastronomie, les coutumes ……….et aussi, éventuellement de se reposer !
Pourtant, je suis rentrée, certes enchantée, et les yeux remplis de paysages grandioses et inoubliables, mais aussi très fatiguée. En voyage organisé, il y a des impératifs d’horaire pour se lever si les déplacements d’un site à l’autre sont loin ou si les journées sont chargés en visite. Le soir, après le repas, et en dehors des visites prévues, nous pouvons faire un tour au village pour voir la vie dans les rues ou regarder les devantures de magasins.
Mes amies m’ont rendus visite, pressées de regarder les photos. Nous avons bu un thé à la menthe et grignoté quelques pâtisseries que j’ai ramenées de mon séjour.
Le jardin aussi attendait mon retour. J’avais pris du retard, mais courageusement je m’y suis mise et le voilà bien verdoyant. Il a plu une semaine en mai et toutes les plantations ont bien apprécié.
La personne, habitant les Pyrénées, que j’avais rencontrée, durant mon dernier voyage en avion, m’a envoyé une jolie carte postale. Nous nous rencontrons sur FB assez souvent. Elle m’en envoie souvent de très belles, mais celle-ci est une invitation pour aller visiter ce coin de montagne que je ne connais pas encore. Ce sont les Pyrénées orientales (66). Elle me raconte, parfois, ses sorties « sardanes » (danse folklorique catalane). Depuis le temps que je rêve de déménager ………j’irai bien là-bas !
Ici, dans mon quartier, il s’est passé une bien triste histoire. Une amie et maman d’une gentille fillette, a eu un grave accident de voiture. Hélas elle y a laissé la vie et sa gentille fille, prénommé Marine. Pour elle aussi, une autre vie va commencer.
Chapitre 2
Marine est bien triste sans sa maman. Elle n’a que 5 ans et c’est bien difficile pour une si petite fille. Le papa est routier international et ne rentre pas tous les soirs. Il m’en a laissé la garde pour les jours où il est absent. J’avais des relations assez fortes avec cette famille, car cette fillette est très attachante et douce: brune, les cheveux longs et bouclés, les yeux bleus, menue mais grande pour son âge. Avec sa maman nous faisions de grandes balades et, comme je n’ai jamais eu d’enfant, je me faisais un plaisir de m’occuper de Marine.
En début de deuil, Marine restait chez elle quand son papa était absent la journée. Je passais parfois du temps chez elle et en profitais pour faire du rangement. Les jours d’école je l’emmenais et revenais la chercher. Les jours où son papa ne rentrait pas elle restait à la maison pour manger et dormir. Peu à peu elle est restée toute la semaine et son père la récupérait en fin de semaine.
Petit à petit ses vêtements se sont retrouvés chez moi ainsi que la plupart de ses jouets. Je lui ai donc refait une chambre pour petite fille. Un vrai plaisir pour moi que de choisir la tapisserie et les rideaux. Je lui ai pris un lit en hauteur ainsi j’ai pu lui installer un bureau pour l’année prochaine, car elle rentre en cours préparatoire. Une grande place lui reste pour jouer. Même les plantes de sa maison ont atterries chez moi, car elles manquaient d’arrosage.
Sournoisement, cette Autre Vie, est devenue ma vie quotidienne. Je ne m’en suis pas rendue compte tout de suite. Cela s’est fait tellement naturellement que, pour moi, et, même pour Marine, cette « autre vie « s’est insinuée peu à peu et est devenue une routine. Je ne me suis jamais posée de questions. Mais j’ai réalisé que, je vivais avec Marine comme si elle était mon propre enfant !!
Certes, elle avait son papa tout près, mais nous vivions elle et moi en symbiose. Le samedi une fois par mois, je partais avec mes amies au restaurant et le sujet de nos discussions portait souvent sur Marine! Parfois j’invitais son papa le dimanche midi, ainsi il pouvait en profiter pour faire des câlins et passer du temps seuls tous les deux dans leur maison.
Le papa s’est déchargé de son rôle de » papa-maman « trop dur pour lui à cause de son grand chagrin et de son peu de temps disponible. Il m’a signé des autorisations, pour les petits tracas de la vie de tous les jours. En cas d’urgence pour l’hôpital c’est utile. Ainsi je pourrais agir rapidement et l’appeler aussitôt.
Mais, j’ai dû changer ma façon de vivre, et vivre à son rythme à elle est pour moi, aussi: une autre vie.
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