• Tome 1 Chapitre 3 et 4

    Chapitre 3

    Le mois de juin se poursuit au gré des cueillettes   au jardin et d’autres plantations de légumes. Cette année,  les mauvaises herbes n’ont pas le temps de pousser.  Je les traque tous les jours.  Les fraises sont cueillies au fur et à mesure. Les glaces sont au congélateur, les confitures datées et rangées à la cave. 222
    Je n’ai pas eu d’enfant. C’est mon grand regret. Je n’aurai donc pas le plaisir de gâter mes petits enfants avec mes confitures et pâtisseries.  Je finis par distribuer mes confitures aux amis.

    Maintenant, il est plus facile d’avoir des enfants avec le progrès. Mon mari était stérile à cause d’une simple maladie (les oreillons). La vie est ainsi. Mon mari était fils unique et rêvait d’une famille nombreuse? Mais voilà!

    [640x480] J’alterne les journées jardinage et les journées pèche. Le jeudi, je participe au thé dansant du village d’à côté, de 14 h 30 à 19 h, pour la modique somme de 8e, une boisson comprise.  J’adore danser et surtout les danses folkloriques. Une fois par semaine je rencontre mes amies pour une soirée  » restaurant.  » Nous passons un bon  moment et j’ai droit aux petits potins de l’usine.  Le soir, à la fraîche, je fais le tour de ma zone pavillonnaire. Je rencontre des personnes que je côtoyais tous les jours et que je ne connaissais pas. Ma grande liberté me permet de papoter avec eux, d’échanger des recettes de cuisine avec les dames, des plants de fleurs et de légumes, de taper dans le ballon des enfants, de pousser une bicyclette, de consoler un petit qui n’a jamais le ballon ( ! ) …, le pauvre . Je caresse les chiens, les chats, un petit baiser au dernier né, avec un cadeau fait main……..Je m’ouvre aux autres et ouvre les yeux. Quarante ans  que je vis dans ce quartier et je ne connais personne.   111 « Metro, boulot, dodo,  » c’est tellement vrai, sauf que, ici, c’est  » auto, boulot, dodo « . Les jours ont poussé les autres toutes ces années, tellement vite. Je n’avais pas le temps de tout faire. J’étais pleine de bonnes intentions: Demain, je ferai ceci et puis, non, la semaine prochaine ce sera mieux et passent la semaine, les mois et les années. Le temps s’est écoulé sans rien dire, sans bruit……..et je n’ai rien fais  de ma vie. Travailler, travailler, travailler, se reposer…., les vacances d’été, à la montagne, espérées pendant onze longs mois, la maladie de mon mari, parti bien trop vite, travailler encore……. La vie monotone et travailleuse.

    Maintenant, c’est différent et j’apprécie particulièrement ces sorties en soirée, dans le quartier, une autre vie…..oui !!!

    Chapitre 4

    A l’ombre de mon parasol, sur ma terrasse au sud, je continue un canevas commencé depuis longtemps. Quand mes yeux ne peuvent plus discerner le vert clair du vert légèrement plus foncé (par exemple), je le pose. Je prends mon livre, qui est à porté de main, lis et finis par m’endormir quelques minutes.

    Ce soir, c’est restaurant avec mes anciennes collègues et amies. On va au restaurant  périgourdin. Une bonne douche me réveille et je me sens très en forme. La soirée est un peu fraîche, alors je choisis une tenue automnale, me maquille juste un peu . Après un tour de clef et quelques kilomètres plus loin, je suis devant la   » Potée périgourdine  »  dans le village d’à côté.  Ch. 4 (2) J’attends dans mon véhicule. Enfin, voilà les filles qui arrivent en riant. Elles ont l’air bien joyeuses! Les effusions terminées, nous nous installons à l’intérieur. Un jeune et beau serveur s’approche de nous et nous donne les cartes. Pour moi, ce sera: salade périgourdine, magret de canard bleu, sauce aux cèpes, et une belle part de tarte aux fraises. Le tout arrosé d’un vin, bien connu, du lot. Je donne, à mes deux amies,  un pot de confiture de fraises faite à cru. C’est bien meilleur, car la saveur du fruit reste bien présente.  Au fur et à mesure de notre conservation, j’apprends le mariage d’un tel et la naissance de la petite dernière du chef. L’usine tourne à plein rendement, avant la fermeture pour trois semaine, pour les congés d’été. Chantal va passer quelques jours chez ses enfants et, Claudine part au Maroc chez une collègue qui l’a invité.  Nous sommes fin juillet et les vacances ne vont pas tarder. Moi, je reste  à la maison, jardin oblige, mais en septembre je partirai dans les Pyrénées. Ch. 4 (1)

    Au moment de se quitter, Chantal me demande de l’attendre deux minutes. Elle sort de la voiture et me ramène, dans un joli panier…………….un chien !!! Un mignon caniche abricot de deux mois, pour m’accompagner dans mes ballades, me dit- elle.  Je ne serai plus seule. Je la remercie et rentre chez moi, toute heureuse. J’aime bien les animaux et suis satisfaite de ma soirée. Je pose cet animal dans la pelouse, pour le laisser gambader un peu, mais il ne bouge pas. Je rentre dans ma maison, bois une bonne tisane de thym et monte me coucher, avec, à mes côtés, le chien que je vais nommer:  » Coquin « .

     

     

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