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Tome 2 Chapitre 1 et 2
Chapitre 1
Les vacances c’est bien. Elles nous permettent de découvrir de nouvelles régions, ou pays, la gastronomie, les coutumes ……….et aussi, éventuellement de se reposer !
Pourtant, je suis rentrée, certes enchantée, et les yeux remplis de paysages grandioses et inoubliables, mais aussi très fatiguée. En voyage organisé, il y a des impératifs d’horaire pour se lever si les déplacements d’un site à l’autre sont loin ou si les journées sont chargés en visite. Le soir, après le repas, et en dehors des visites prévues, nous pouvons faire un tour au village pour voir la vie dans les rues ou regarder les devantures de magasins.
Mes amies m’ont rendus visite, pressées de regarder les photos. Nous avons bu un thé à la menthe et grignoté quelques pâtisseries que j’ai ramenées de mon séjour.
Le jardin aussi attendait mon retour. J’avais pris du retard, mais courageusement je m’y suis mise et le voilà bien verdoyant. Il a plu une semaine en mai et toutes les plantations ont bien apprécié.
La personne, habitant les Pyrénées, que j’avais rencontrée, durant mon dernier voyage en avion, m’a envoyé une jolie carte postale. Nous nous rencontrons sur FB assez souvent. Elle m’en envoie souvent de très belles, mais celle-ci est une invitation pour aller visiter ce coin de montagne que je ne connais pas encore. Ce sont les Pyrénées orientales (66). Elle me raconte, parfois, ses sorties « sardanes » (danse folklorique catalane). Depuis le temps que je rêve de déménager ………j’irai bien là-bas !
Ici, dans mon quartier, il s’est passé une bien triste histoire. Une amie et maman d’une gentille fillette, a eu un grave accident de voiture. Hélas elle y a laissé la vie et sa gentille fille, prénommé Marine. Pour elle aussi, une autre vie va commencer.
Chapitre 2
Marine est bien triste sans sa maman. Elle n’a que 5 ans et c’est bien difficile pour une si petite fille. Le papa est routier international et ne rentre pas tous les soirs. Il m’en a laissé la garde pour les jours où il est absent. J’avais des relations assez fortes avec cette famille, car cette fillette est très attachante et douce: brune, les cheveux longs et bouclés, les yeux bleus, menue mais grande pour son âge. Avec sa maman nous faisions de grandes balades et, comme je n’ai jamais eu d’enfant, je me faisais un plaisir de m’occuper de Marine.
En début de deuil, Marine restait chez elle quand son papa était absent la journée. Je passais parfois du temps chez elle et en profitais pour faire du rangement. Les jours d’école je l’emmenais et revenais la chercher. Les jours où son papa ne rentrait pas elle restait à la maison pour manger et dormir. Peu à peu elle est restée toute la semaine et son père la récupérait en fin de semaine.
Petit à petit ses vêtements se sont retrouvés chez moi ainsi que la plupart de ses jouets. Je lui ai donc refait une chambre pour petite fille. Un vrai plaisir pour moi que de choisir la tapisserie et les rideaux. Je lui ai pris un lit en hauteur ainsi j’ai pu lui installer un bureau pour l’année prochaine, car elle rentre en cours préparatoire. Une grande place lui reste pour jouer. Même les plantes de sa maison ont atterries chez moi, car elles manquaient d’arrosage.
Sournoisement, cette Autre Vie, est devenue ma vie quotidienne. Je ne m’en suis pas rendue compte tout de suite. Cela s’est fait tellement naturellement que, pour moi, et, même pour Marine, cette « autre vie « s’est insinuée peu à peu et est devenue une routine. Je ne me suis jamais posée de questions. Mais j’ai réalisé que, je vivais avec Marine comme si elle était mon propre enfant !!
Certes, elle avait son papa tout près, mais nous vivions elle et moi en symbiose. Le samedi une fois par mois, je partais avec mes amies au restaurant et le sujet de nos discussions portait souvent sur Marine! Parfois j’invitais son papa le dimanche midi, ainsi il pouvait en profiter pour faire des câlins et passer du temps seuls tous les deux dans leur maison.
Le papa s’est déchargé de son rôle de » papa-maman « trop dur pour lui à cause de son grand chagrin et de son peu de temps disponible. Il m’a signé des autorisations, pour les petits tracas de la vie de tous les jours. En cas d’urgence pour l’hôpital c’est utile. Ainsi je pourrais agir rapidement et l’appeler aussitôt.
Mais, j’ai dû changer ma façon de vivre, et vivre à son rythme à elle est pour moi, aussi: une autre vie.
Tags : village, pyrénées, école, primaire
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