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Sur la route des vacances (2)
Ils sont partis à cinq heures. Les villes commencent à défiler peu à peu. Cressensac, Souillac, Payrac….ils laissent sur la droite la route de Gourdon et continuent sur la RN20, en direction de Cahors. Le chemin est connu, alors les enfants terminent leur nuit ce qui enchante maman. Il n’est pas rare, en effet, que maman soit obligée de se fâcher pour calmer les disputes qui ne manquent pas de se créer. Pour le moment le jour se lève, le soleil se prépare à inonder de ses rayons, le petit matin. Cahors est derrière. Les villages se réveillent peu à peu , les clients sortent de la boulangerie et un monsieur parcours son journal tout en marchant. Ils arrivent à Caussade sans problème, Montauban se profile à l’horizon. Les enfants commencent à s’agiter, il est temps de faire une courte halte. Papa vérifie la remorque pendant que maman distribue des jus de fruits et quelques sucreries. La pause terminée, les enfants s ‘intéressent au paysage : on peut voir de grandes plaines couvertes de maïs, des installations gigantesques d’arrosage, des champs de tournesols. Des vaches paissent tranquillement dans la rosée du matin. Ils comptent les voitures : celles qui sont rouges, ensuite c’est le tour des 2CH. Maintenant ils passent au numéro des départements. En effet, ils approchent de Toulouse et se demandent à quoi correspondent tous ces numéros nouveaux :31, 66, 64, 09…. et, de fil en aiguille, ils demandent à maman de réciter tous les départements. Mais maman a des lacunes car elle en a oublié quelques uns. Il va falloir qu’elle révise. Après Pompignan, les villes sont de plus en plus denses ; St Jory, Lespinasse, enfin Toulouse. Là, il va falloir faire bien attention et lire les panneaux : On cherche la direction de Foix. Il suffit de lire les pancartes au dessus de la tête. Voilà : Foix, Andorre.
Il est huit heures, le tour de ville qui évite le centre est assez utilisé et la circulation est ralentie. Voilà, c’est fait, ils sont sur la route de Foix. Portet sur Garonne, Auterive…Trois heures et demies qu’ils avalent des km et aimeraient avaler quelque chose de plus concret!. Ils ont faim!!. Maman répond qu’elle à repéré, sur la carte, une aire de pique-nique qui n’est plus très loin. Le paysage est de plus en plus beau, et l’on peut apercevoir, à droite, la cime des montagnes. Cintegabelle est dépassée et un panneau indique une aire de repos un peu plus loin, à Saverdun. Il est 9h30, c’est là qu’on se restaure. Papa se dirige sur la bretelle de sortie et se gare enfin sur le grand parking. Les enfants vont aux toilettes et se lavent les mains. Ils font le tour du parc pendant que papa sort le camping gaz et la glacière, le pain qu’il a acheté à Auterive. Déjà l’eau pour le café chauffe. Elle étale la nappe sur une table de béton au milieu de la pelouse. Il y a pleins de sapins et les tourterelles virevoltent de çà et là tout en roucoulant joyeusement. L’endroit est calme et reposant. Quelques camping cars ont dormit là. Un homme sort de son véhicule avec son chien et leur souhaite un bon appétit. Sur la nappe, maman a déposé du jambon de pays (le leur), du pâté de maman, du fromage que leur a donné la voisine, des fruits du verger, et des croissants. Les parents dégustent leur café tandis que les enfants boivent leur boisson chocolaté. Ma foi, ils ont bien « cassé la croûte » ces petits !!!! Ils avaient très faim. Ils vont faire un tour avec papa pendant que maman regroupe tous les restes et remet la glacière dans le coffre. Il est 10h15.
…..Pamiers, Foix. Elodie indique à maman un château, là, sur la droite. Il a été construit en 987. En 1479, le comte de Foix est devenu roi de Navarre et le dernier d’entre eux est devenu le célèbre roi Henri IV en 1607. On peut visiter le château, mais pas aujourd’hui. Admirez ces trois tours et voyez comme il est haut placé, pour mieux voir arriver l’ennemi. Foix est aussi la plus petite préfecture de France avec moins de 9000 habitants. Garavet, Bompas, Tarascon (600m ), Ornolac, les Cabannes, Luzenac. : C’est la seule ville de France où l’on produit encore du talc. Les montagnes se rapprochent. Les troupeaux de vaches, moutons et chevaux paissent sur les versants. Le Castelet, Savignac les Ormeaux… et Ax les Thermes que nous allons visiter. Papa se gare sur le parking derrière l’église. De l’autre côté de la route se trouve un source d’eau chaude. L’eau sent le souffre et sort à 77· Ils reprennent le chemin des vacances et en sortant de la ville, la route monte très fort. C’est la montagne ! Ils sont à Mérens les Valls, petit village difficile à traverser, car les rues sont étroites. Ici, se trouve une race qui devient de plus en plus rare malgrès l’effort de certaines communautés : le cheval de Mérens. Originaire de l’ariège, et animal de travail , la motorisation agricole a mis la race en péril au milieu du XXieme siècle.
Vient ensuite l’Hospitalet à 9 km d’Andorre, dernière ville et dernière gare avant la frontière. Ils voient de loin la frontière et sont au Pas de la Casa. IL y a deux frontières à passer où il faut aussi montrer les cartes d’identités. Enfin, ils sont en ANDORRE. Ils passent le village, non sans mal, car il y a beaucoup de touristes et de nombreux cars. Ils suivent un lacet interminable fait de nombreux virages en épingles et sont au col d ‘Envalira : 2407m. Tout le monde descend et ,surpris par le froid glacial qui souffle sur ce sommet, grelotte Pour un mois de juillet, c’est sûr, c’est hivernal : brrrr…. vite , dans la voiture. Maintenant , ils descendent lentement vers la vallée, toujours à cause des virages et aussi pour regarder la nature. Quelle est belle la montagne avec ses sapins touts petits et tordus à droite et, sur la gauche, les cimes sont caillouteuses, vestige de l’ère glacière : ce sont les Pessons. Les rhododendrons sont fleuris et égayent la montagne avec leur couleur rouge. Les genêts sont fanés sauf quelques fleurs qui apparaissent par ci, par là. Soldeu, puis une belle chapelle près de la route attire les regards : Sant Joan de Caselles ; une belle chapelle avant Canillo. Encore sept km à parcourir et ils seront à destination. Ils laissent la route de l’église de Meritxell, « notre dame de Meritxell sainte patronne et protectrice de l’Andorre. » Dernière descente, derniers virages, la petite station « esso » à droite et enfin, le village d’Encamp, là, en bas, qui s’étale paresseusement. La place du conseil à gauche et c’est là que le périple se termine. Terminus, tout le monde descend.
Tags : foix, château, Tarascon
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