• Sale temps !

    Sale temps !

    Le cliquetis des casseroles, le bruit des portes du placard et surtout l’odeur du café me réveillent. Il est déjà  huit heures !! D’un bond, je me lève, m’habille, fais ma toilette et descends rejoindre ma logeuse. Au petit déjeuner, c’est œufs au plat, fromage frais et , surprise, elle a fait aussi des crêpes. Je la félicite et me régale. Un bon café pour terminer et c’est le moment des adieux. Elle tient à m’offrir des raisins secs maison, quelques crêpes et une omelette à l’oseille toute chaude. Je prends congé de mon hôte et pars pour d’autres aventures.

    Le temps est gris. Il va pleuvoir ! Je me dis , que, jusqu’à présent, j’ai eu beaucoup de chance. Depuis que je suis partie , j’ai eu du soleil, sans un nuage et ai rencontré des personnes intéressantes.. Les jours sont à chaque fois différents . Je n’ai pas beaucoup avancé dans mon voyage. Si j’avais pris la nationale, je serais déjà à Montpellier. Mais j’ai tout mon temps et par monts et par vaux, j’apprécie mieux mon périple . J’ai appelé Zoé pour la rassurer et n’ai reçu aucun coup de téléphone ! J’avance lentement, je suis aussi grise que le temps . Je m’assois sur une grosse pierre près de la route et déjeune . Il commence à pleuvoir, je plie bagages, mets mon kway et chemine sous la pluie. J’évite les flaques qui sont sur cette vieille route de campagne. Une bétaillère s’arrête et le chauffeur me propose de monter . Je suis ravie. Il ne va pas très loin, mais au moins , je serai au sec. Je n’ose ni parler, ni le regarder, et le chemin se fait sans discours. Il me dépose près de sa ferme . Je le remercie

    La pluie a cessé, l’ atmosphère c’est refroidie. Les rares voitures m’aspergent en roulant dans les flaques d’eau et je suis découragée. J’ai les pieds mouillés et coquin est trempé. Si j’avais su, je serais restée chez moi. Quelle idée ai-je eu de partir ainsi ?? J’en ai marre…..

    Où vais-je dormir, dans quelle galère me suis-je fourrée ? J’aurai dû prendre ma voiture comme tout le monde , je serais déjà à la plage , à pêcher ou à bronzer ! De plus , les forêts se font rares, ce sont les garrigues qui commencent. Le paysage change, je suis dans le « midi ».

    Il y a de nombreuses sortes de plantes qui piquent. Mon petit matelas va être difficile à placer. Plus loin un petit fourré m’interpelle, je m’approche et étudie l’endroit. J’ai trouvé une place pour dormir à côté d’un gros rocher et près d’un olivier. Je vais me faire un potage bien chaud. En attendant que ma soupe cuise, je regarde ces étranges fleurs du midi.. L’aphyllante de Montpellier, petite fleur bleue commence à fleurir. Le thym sauvage ou serpolet pousse partout. Quelques mimosas sauvages ont perdus leurs fleurs, gentilles gouttes d’or qui sentent si bon.

    J’aperçois des orchidées un peu plus loin et m’éloigne un peu, fascinée par ces fleurs étranges et si différentes . Je fais demi tour vers mon camping gaz et mange ma soupe. Avant de me coucher, je flâne par curiosité et admire ces plantes qui poussent , malgré les rocailles et le soleil du midi.

    Au loin je crois entendre de la musique. Je prête l’oreille et effectivement j’entends des guitares. Je m’allonge un peu et j’écoute. Tout à coup, j’entends parler. Coquin aboie. Deux jeunes filles bavardent et rient bruyamment. Elles me saluent et me tutoient. Ce sont deux belles gitanes aux cheveux longs et noirs, elles me demandent si je vais dormir dans cet endroit .

    • oui, bien sûr ! Il ne pleut plus et le sol est déjà sec.

      Nous bavardons un moment, puis elles se regardent d’une étrange façon.

       

    J’ai sûrement un ange sur ma tête………..

     

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