• La grande fête.

    la fête.

     La nuit aura été bien courte ! Mais la soirée fut inoubliable….

    Petits et grands sont déjà debout. Je m’installe pour prendre mon petit déjeuner , pendant que les mamans préparent leurs enfants . Ils sont vêtus de leur plus beau costume de gitan. Les petites filles sont très jolies parées de leur belle robe rouge aux multiples volants . Je n’ai rien de beau à mettre pour la circonstance, mon short et un tee-shirt blanc feront l’affaire . De toute façon , je ne serais pas ridicule, il y aura de nombreux touristes.

    La messe est à 10h. La petite église est pleine à craquer et une foule immense assiste à la cérémonie dehors, grâce aux hauts-parleurs. La messe terminée, les hommes se rassemblent pour l’apéritif, ici, le fameux liquide jaune est de circonstance , accompagné d’olives sous toutes leurs formes et leurs couleurs, noires, vertes et…rouges !!, piquantes ou non ou farcies. Crevettes décortiquées et petits gâteaux secs circulent sur les tables. Les femmes sont rentrées pour faire manger les enfants, car certain vont aller à la sieste. Elles préparent le repas qui sera simple. C’est ce soir que l’on fera la fête, une fois de plus.

    A 15h30, le cortège pour amener ste Sara (h), le vrai nom est sans h., à la mer se prépare. La foule est immense, c’est à peine croyable de voir tant de monde. Je me demande d’où ils viennent, car la ville n’ est pas grande. Touristes et gitans , croyants ou non avancent en rangs serrés pour suivre le défilé. C’est un instant très poignant même si je ne suis pas croyante. Voir tout ce monde se côtoyer pour cette cérémonie, m’émeut beaucoup.

    Il y a quelques blessés à cause de la bousculade , mais rien de grave. La foule se disperse peu à peu, et les familles de gitans se regroupent. Tout le monde à soif, petits et grands. Nous sommes fin mai et le soleil est au rendez-vous, il tape un peu fort à mon avis.

    Je prends le nécessaire de pêche que m’a prêté le Papé et je me dirige vers le petit canal au fond du campement. Les petits crabes mordent à l’hameçon, je peux en attraper 2 ou 3 à la fois. Les dorades jouent à faire la course et me narguent. Le temps passe et j’ai seulement deux poissons et un multitude de crabes. Je m’approche d’un pêcheur qui rentre avec plusieurs caisses de crabes et qui m’en offre gentiment ( vrai ) Je refuse poliment et rentre au camp. Les barbecues sont déjà prêts j’offre ma «  cueillette » . Les poissons seront mangés par les petits et les crabes seront grillés, bien assaisonnés pour l’apéritif. Il n’y a pas grand chose à manger, la dedans, mais tout le monde suce ces petits crabes. Ensuite vient le moment de manger, il n’y a pas de place pour s’asseoir, seules les personnes âgées ont droit à une chaise. Les familles se sont retrouvées et ont apporté de quoi manger. Il y a de la nourriture à profusion ! Pourtant ils ne sont pas riches, mais ils ont économisé toute l’année pour cette occasion. Pas question de montrer que l’on a pas les moyens. C’est leur fierté.

    Tout le monde mange, circule d’une groupe à l’autre, papote ,tandis que les guitares s’ajoutent à la fête. Alors là, les femmes se mettent à danser au rythme de la musique, jusqu’au bout de la nuit.

     

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