• La fin de l'été (5)

     Il est 5h30. Le coq chante. Le soleil reste caché derrière les montagnes, mais il fait jour. Les vaches se sont rapprochées du jardin. J’enfile mon jogging et mes chaussures de sport et me dirige vers la cuisine. Antonin est debout près de la cheminée. L’eau pour le café est entrain de bouillir et l’omelette est prête. Je le salue et échange deux mots et mets le couvert. Je  taille deux grosses tranches de pain. Je dépose le beurre et la confiture sur la  table. Mon ami fait « passer » le café tandis que le lait,  dans un récipient à haut bord, chauffe près des braises. Il apporte la poêle sur la table et nous mangeons en silence. Prince et Bergère se partagent un morceau de pain qui a dégraissé la poêle. Le petit déjeuner est copieux , car il faut attendre 13h ou plus pour le repas de midi.

     La table est rangée et je me dirige vers l’abreuvoir des animaux à côté de la cascade. A l’aide de mes deux mains je récupère l’eau froide et me la jette sur le visage, ensuite je frotte bien et me voilà prête pour la traite.  Il parait que c’est bon pour  la peau. Rien de tel pour me réveiller!!!.  Une fois la traite terminée, on met la présure dans le lait de chèvre. Les chiens ont une gamelle de lait de vache tout chaud.  Aujourd’hui, je vais faire une crème aux oeufs et le reste sera pour la crème fraîche. Je donne le grain aux poules et aux lapins et je dispose de tout mon temps jusqu’au repas.  Les matinées sont à peu près pareilles chaque jour. Mon travail terminé je pars en ballade dans la montagne et reviens souvent avec des cèpes, des girolles ou des catalans. J’ai cueillis des framboises et des myrtilles et en ai fait de bonnes confitures. L’après midi,  après la sieste, c’est école sous le vieux sapin tordu. Il s’applique et apprend un peu plus chaque jour. Notre café du goûter est maintenant accompagné de tartines de beurre et de confiture maison.

    Les vacances se terminent avec le mois d’août, hélas!!!. Je le remercie chaleureusement pour ces belles journées passées ensemble. Je plie ma toile de tente. je remonte le matelas au grenier et ajuste mon sac à dos. La séparation est difficile, mais je reviendrais tout les quinze jours avec des provisions utiles, tel le sucre, l’huile, le café, le pain… Je me retourne encore une fois, lui fais un dernier signe de la main et me voilà happée par la forêt. Prince gambade joyeusement devant moi. déjà  j’aperçois la voiture. J’ouvre le coffre, range mon sac et je démarre direction la ville.

    C’est plutôt un village, mais pour moi ça veut dire une autre vie, avec  les problèmes de tout les jours liés à la vie de consommation . Je  m’arrete faire quelques courses et nous rentrons chez nous. j’allume la télévision et  m’assoie  dans le sofa et je pense…

     Aujourd’hui, il ne pleut plus. Alors je vais voir mon grand père. A la sortie du bois, je siffle Bergère; elle  court comme une folle vers nous. Je suis reçue comme une reine,  Antonin  m’a préparé une poule à la soupe, avec une bonne salade, et comme dessert une omelette sucrée flambée au rhum.. Il ne fait pas sa sieste parce que les champignons sont sortis après cet épisode de pluie. Je reviens chez moi avec des conserves de cèpes noirs à préparer.

     

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