• Petit déjeuner et direction l’embarcadère pour une croisière sur la rivière Li. Il pleut toujours. La rivière Li (9)
    Nous allons faire 4h de balade sue ce fleuve tranquille  qui serpente dans ces vertes montagnes couvertes de bambous géants. Sur les berges, l’herbe y est très verte et de nombreux canards y vivent tranquilles et heureux  car l’eau et les poissons ne manquent pas. Par moment, nous apercevons aussi des troupeaux de vaches. Des pêcheurs  se servent de cormorans pour attraper leurs poissons, étrange spectacle Nous avons mangé sur le bateau, un très bon repas nous a été servi. Mais ce qui était spectaculaire, c’était de voir les femmes à genoux, faire la vaisselle directement avec l’eau du fleuve !
    Dommage qu’il ait beaucoup plu, le paysage était superbe et surtout, c’était la couleur verte qui dominait. Les pointes de montagnes étaient souvent cachées par de nombreuses brumes, ce qui rendait encore plus joli le paysage !

    Hier, en fin d’après-midi, nous avons visité le marché de Yangzhou. En effet, c’est là que notre belle croisière s’est terminée !
     
    Ce matin, debout à 4h !!!  Arrivées dans le hall les premières nous avons reçu, en échange des clefs de la chambre, une poche jaune (de circonstance hi hi hi hi) comprenant : 2 œufs durs tout blancs ! (ici ils sont tout noirs, car cuits avec des feuillages), 2 petits pains bizarres, 2 bananes, une dosette de café sans eau chaude et sans tasse et une bouteille d’eau minérale ! C’est un petit déjeuner pique-nique que nous allons prendre dans le bus qui nous conduira à l’aéroport de Guilin. Nous commençons à nous habituer aux aéroports et à voyager en avion ! Le vol se passe bien et, enfin nous arrivons à Canton. Dès notre arrivée, nous allons visiter le musée du Tombeau de chao Mei. Il fut découvert en 1988. Au-dessus du musée nous avons pu voir le temple de Chao Mei. La rivière Li (9)
    Repas.

    Puis visite du Temple de la famille Chen, très fleuri et très joliment décoré surtout  à l’extérieur. A l’intérieur, nous avons admiré une collection d’objets en porcelaine.
    Visite du marché de Quingping, accompagné du guide. Là, nous avons pu voir toute sortes d’animaux terrestres ou marins, séchés et vendu pour faire des tisanes aux diverses propriétés (???). Nous avons vu aussi des sacs de scorpions et de bestioles  vivantes qui soi-disant se mangent ! Berck !
     
    Tatie a un gros rhume et n’a pas pu participer à la visite.
    Aujourd’hui non plus je n’ai pas pris mon repas du soir. Mais, on m’a servi  malgré moi des fruits frais et du thé.


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  •  Panyu - Hong Kong - Paris

     Hong Kong (Chinois:香港, signifiant le port parfumé) est une des deux régions administratives spéciales (RAS) de la République populaire de Chine (RPC). Le retour (10)

    Hong Kong est située sur la rive orientale de la Rivière des Perles, sur la côte Sud de la Chine baignée par la mer de Chine méridionale. Elle a une frontière avec la province de Guangdong au nord. Hong Kong est la ville la plus riche de Chine, son économie est une des plus libérales du monde, elle est un pôle majeur du commerce et de la finance dans le monde.

    Hong Kong fut une colonie britannique de 1842 à la rétrocession à la Chine, en 1997. Elle est gouvernée comme une région administrative spéciale sous la Basic law of Hong Kong. Selon les termes de la déclaration sino-britannique commune, la Chine a promis que Hong Kong garderait une relative autonomie jusqu’à au moins 2047, soit 50 ans après le transfert de la souveraineté. Selon la politique du "Un pays, deux systèmes", Hong Kong conserve son    système légal, sa monnaie, son système politique, ses équipes sportives internationales et ses lois sur l’immigration.

    La vie n’a pas changé pour les 20.500 Britanniques résidant à Hong Kong (ils étaient 25.500 en 1996). La majorité est des expatriés employés par des multinationales ou des entrepreneurs installés avec leur famille. De même, pour les 6,7 millions de Hongkongais, c’est life as usual. La ville ne s’est pas métamorphosée depuis 1997 : elle reste une cité chinoise marquée par 155 ans de colonisation britannique. Les rues ont gardé leur nom anglais, les voitures roulent à gauche et les clubs de golf font le plein. Toutefois, sur le plan économique, politique et culturel, l’influence américaine prend le pas sur celle du Royaume-Uni : les délégations de diplomates occupent une place géopolitique stratégique à surveiller de très près.  Le retour (10)

    Départ en bus à 8h pour Panyu où nous avons pris l’hydroglisseur, sans guide, car les chinois ont besoin d’un visa pour entrer dans Hong Kong, tandis que nous les européens, n’en n’avons pas besoin

    Macao et Hong Kong, ont un statut spécial, mais peu à peu la Chine prend le dessus.

    Repas toutes les deux seules, libre, dans un petit resto bien chinois où l’on a mangé devant la cuisine. C’était loin d’être une étoile, mais c’était bon.
    Ensuite, dodo

    Aujourd’hui, nous avons journée libre. Nous en profitons pour nous reposer un peu ! Ensuite nous allons faire le marché aux vêtements et babioles en tout genre toujours sous la pluie. Deux rues entières sont consacrées à ce marché où l’on peut à peine circuler.

    Nous prenons notre repas dans un autre resto, un peu mieux côté propreté, c’était très bien aussi.
    Tatie rentre et je repars faire un tour dans ce marché qui me fascine.
    Le moment vient où l’on doit descendre les valises et nous sortons prendre l’air, il ne pleut plus !
    Le bus nous emmène à l’aéroport avec tous les tracas et l’attente qui suivent.  Nous nous envolons enfin pour 15h de trajet. A l’arrivée Flo nous attend. Le voyage est bien terminé, hélas, la vie de tous les jours doit reprendre. Le retour (10)
     
    J’aurais bien voulu connaître un peu plus la Chine que l’on ne nous montre pas. Par contre, dans quelques années, surtout à Shanghai, on ne verra plus les vieilles maisons décorées par le linge qui sèche n’importe où et n’importe comment. Mais où seront tous ces pauvres petits chinois qui ne peuvent pas payer leur loyer ?  Il y aura, toujours, ou au moins pour longtemps encore, ces petits marchants à la sauvette pour quelques yuans, ces petites cuisines ambulantes où l’on trouve des pâtes pour pas cher, ces petits "bouchers" qui vendent et cuisent la viande sur place et sans vitrine réfrigérée. Toujours accroupis sur leur derrière, assis, ce gens mangeront, rapidement,  avec leurs baguettes, un petit bol de pâtes.
    Le gouvernement chinois a des idées de constructions en nombre incroyable de buildings, pour montrer son essor et ressembler aux  U.S.A.
    LA CHINE NE SERA PLUS LA CHINE !!!
    Mais je garderais en mémoire tous ses beaux paysages de montagnes ses rizières, ses plantations d’arbres et ce va et vient de vélos en tous genres ! Et surtout la ballade sur la rivière Li, qui hélas aurait pu être plus belle, s’il n’avait pas plu !!! 
    Fin


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  • Le ciel est bleu. Il fait beau et je dirai même très beau, pour cette fin de juin. Les cigales chantent. On entend, partout le gazouillis des oiseaux et en fond sonore le crissement des ailes des grillons.On sent aussi l’odeur du foin qui sèche, car, ça et là. , on peut encore voir des parcelles de pré avec des bottes. Cette fin de printemps a eu des allures d’été et les paysans en ont profité pour faire les foins avant les orages. Et comme ça, s’il pleut il y aura un bon regain.

    Il est 17h, les enfants rentrent de l école sans se presser. C’est le dernier jour d’école et, pourtant, ils en ont des choses à se dire ! Elodie, 7 ans et Aubin 6 ans sont très excités: pour eux, demain commence une grande aventure ! Ils vont partir en vacances pour la première fois ! Pensez donc, c’est toute une histoire et c’est celle que je vais vous raconter.

    Ils imaginent leurs vacances en bavardant avec leurs camarades de route, qui, eux, vont rester là.Et ça discute, on dirait les commères qui font leur marché le dimanche matin.

    Il faut dire, que, c’est vrai qu’ils ont de la chance car, quand on a une ferme, il est difficile de partir. Mais, ils ont une mamie super. Papa travaille en ville, il est vendeur dans un magasin de sport. Maman élève ses enfants et travaille à la ferme.   Il y a des poules, des canards, des oies, et des lapins. Maman travaille aussi le jardin car il en faut des légumes pour nourrir cette petite famille. Ici, on ne mange pas des pizzas et des hamburgers ! On mange sainement et le plus souvent les produits de la ferme. En hiver, maman taille la vigne dans le froid et fais brûler les sarments pour se réchauffer. Au printemps, c’est elle qui roule les jeunes sarments autour du fil de fer et qui épampre les jeunes pousses inutiles. Car, c’est un savoir que de tailler la vigne et de lui ôter les pousses indésirables si on veut de belles grappes pour les vendanges. Mais, maman fait tout ça machinalement, car depuis toute petite, elle l’a vu faire par ses grands parents et ses parents.  Papa, lui, s’occupe de tout ce qui peut se faire avec le tracteur : labourer, semer le maïs, répandre le fumier et les engrais, faucher le foin, le faire voler, pour qu’il sèche bien et le mettre en botte… Il en fait des choses papa aussi le soir et les fins de semaine, et, en automne toute la famille ramasse les noix. Mamie va chercher les champignons et ramène des châtaignes. Elle fait de la bonne confiture avec les châtaignes ! Le soir, quand tout le monde rentre du ramassage, bien fatigué, ils sont bien contents de trouver une bonne soupe à l’ail et des cèpes farcis accompagnés de bonnes pommes de terres fricassées. Comme dessert mamie fait des pommes au four, bien sucrées, avec de la gelée qui est sortie des fruits pendant la cuisson et s’est un peu caramélisée. Mamie vit avec eux, enfin,, presque.

    Son petit espace se trouve dans la cour, tout près du poulailler. C’est papa qui a arrangé un petit bout de grange pour mamie. Elle a une petite cuisine, une petite salle à manger et un encore plus petit salon. Elle a plein de livres que les enfants se font un plaisir de feuilleter et de déranger. Devant sa porte, se trouve un beau jardin de fleurs qu’elle arrose tous les soirs avec l’eau des légumes qu’elle a lavé dans la journée. Elle récupère, aussi l’eau de pluie, derrière sa maison et celle de papa et tout va dans une grande citerne où l’on mettait le fuel, avant, pour chauffer la maison.  Maintenant, papa a. fabriqué un chauffage solaire pour l’eau chaude et le chauffage aussi est solaire, avec, quand il fait gris, un petit appoint électrique. Mamie a 50 ans et est cuisinière à l’école du village. Son mari est décédé très jeune. Elle fait plein de choses mamie, les conserves des fruits et des légumes, les confitures , elle gave les canards et quatre oies et aide maman à la cuisine quand il y a beaucoup de monde: pour noël, pour les vendanges , pour la fête du village au mois d’août, car toute la famille vient pour la fête votive depuis le fin fond du lot. C’est une occasion de revoir tout le monde et de connaître les bébés qui sont nés dans l’ année. Et, l’après-midi, tout ce petit monde va sur les manèges pendant que les hommes vont jouer aux quilles, et les autres vont danser sur la route au son de l’ accordéon et de la trompette. L’orchestre est juché sur une estrade. C’est papa qui a prêté sa charrette et les jeunes du village l’ont cachée avec des fougères et des genêts.  

    Ils sont là, sur la route, traînant leur cartable trop lourd, remplis de leurs vieux cahiers de l’année. Ils s’arrêtent à l’ombre d’un cerisier tardif. Un petit camarade, Franck, plus âgé qu’eux, et surtout plus grand, attrape une belle branche, bien garnie de cerises bien mûres et bien noires. Les voilà tout barbouillé de rouge foncé, les mains toutes collantes qui s’essuient sur le panta-court et sur le maillot de corps. C’est maman qui va faire une drôle de tête quand ils vont rentrer ! Maman ? Mais , zut, il faut rentrer très vite car elle va s’inquiéter. Alors, ils pressent le pas, tandis que Franck prend le petit chemin de droite.   Ils se disent au revoir et nos deux amis promettent de lui envoyer une carte postale.

    Maman s’est fâchée pour la forme, bien sûr. Car, qu’ils sont beaux, ses petits tout barbouillés, de vrais sacripants ! (Ajouter dans votre dictionnaire). Mais le cœur n’est pas aux réprimandes, elle doit vérifier chaque valise, consciencieusement, pour ne rien oublier. Il en faut du linge pour tout ce monde, car on ne sait jamais, la montagne est très capricieuse. IL peut faire froid après un orage, et, assez rarement, même neiger en juillet. Pour la nourriture, elle a tout préparé : des pommes de terre, des carottes, des choux, des poireaux, quelques conserves de cèpes avec les œufs, et quelques viandes rôties aussi, en bocaux : vous connaissez bien la meilleure, ce petit rôti de porc cuit dans le bocal avec du sel, du poivre, et …. De l’ail.  Vous sentez son odeur quand on l’ouvre ? Hum !!!!Elle n’oublie pas le poulet grillé à petit morceaux et bien aillé, le civet de lapin et divers pâtés. Le budget est un peu serré, alors on prévoit.

    Dans un carton, se trouvent les chaussures neuves de marche que papa a acheté en solde ainsi que quatre sacs à dos, avec, à l’intérieur, un paquet de mouchoirs jetables, un opinel, une petite gourde, une casquette, et des barres de céréales. Et oui, ils s’en vont à la montagne ! Et pas n’importe quelle montagne, ……mais oui, bien sûr, ce sont les Pyrénées ! Ces fameuses grandes montagnes qui gardent plus longtemps la neige que le massif central.

    -Dis, maman, il y aura encore de la neige ? demande Elodie.

    -Non ma fille, sans doute qu’elle aura fondue, mais il devrait en rester un peu sur quelques sommets ou dans quelques trous à l’abri du soleil, c’est-à-dire au nord.

    Et de poser des centaines de questions qui finissent par agacer maman. Ils tournent et retournent, et vont dans tous les sens et partout, d’un carton à un autre : ils n’en finissent pas de s’exciter.

    Maman leur dit d’aller se laver les mains pour aller à table, mamie va s’occuper d’eux tandis que maman termine et que papa charge la remorque.

    -Chérie, tu n’as pas oublié les cartes d’identités, ni les cartes de train au cas où nous aurions un problème ? Prends le chéquier aussi et fais bien attention au sac où est placé l’argent liquide, nous irons l’échanger lundi, pour les transformer en pesetas, à la banque.  

    Donc, ils partent en vacances, à la montagne, dans les Pyrénées, et en Andorre.. C’est un tout petit pays où l’on parle le catalan, il est caché entre la France et l’Espagne.

    Nos deux enfants vont se coucher, mais ils vont avoir bien du mal à s’endormir ! Et pourtant, il va falloir se lever tôt. Demain, à quatre heures du matin, le réveil va sonner avant le coq de mamie. Il fera à peine jour quand ils partiront pour la grande aventure. Il faut compter sept heures de route, avec un arrêt pour manger un peu.  Il faudrait y arriver pour les treize heures ; car le temps de trouver la petite maison qu’ils ont louée, dans laquelle ils vont rencontrer une famille d’accueil, sera vite passé. Cela se pratique beaucoup cette façon de louer quelques pièces chez l’habitant et c’est fort agréable de rencontrer des personnes d’un autre pays.

    Ensuite, il faudra tout déballer et tout ranger et préparer le repas: la journée sera bien avancée.

    Pour la première fois, ils vont quitter leur village natal, Nespoul, pas loin de Brive la Gaillarde. Ils habitent au Breuil et leur ferme est entourée de champs de maïs, de grands prés où paissent les vaches limousines et de grandes étendues de noyers. C’est là que, à l’automne, ils vont cueillir les petits champignons cousins des champignons de Paris, les rosés.

     Bien sûr, ils sont déjà allés à Tulle, Brive, Limoges Cahors et même une fois, ils sont allés jusqu’à Toulouse. Papa voulait visiter une foire exposition de tracteur ; des tracteurs énormes et tout rouges! Tout ce petit monde était rentré le soir même, mais demain ce sera différent !

    Il fait encore nuit. Pourtant Elodie est déjà réveillée. Elle se frotte les yeux, baille et, tout à coup, saute du lit, comme une furie ! Elle vient de se souvenir à l’instant que c’est aujourd’hui le grand départ. Doucement elle s’approche du lit de son frère qui dort encore. Elle le secoue légèrement, petit peu par petit peu et lui susurre à l’oreille : « – Aubin, réveille toi, je crois que maman ne s’est pas levée ! »

    Mais, maman et papa sont debout depuis longtemps. Mamie a mis cuire le chocolat qui sera tout chaud et onctueux. Maman vérifie que sa maison soit bien rangée avant de partir.

    Aubin s’étire, regarde sa sœur, se gratte l’oreille, cligne des yeux et après une seconde d’hésitation, jette les couvertures au fond du lit. Pour aller à l’école, le réveil est plus difficile. Maman doit venir plusieurs fois le secouer !  

    «-Ecoute ! dit Elodie, je crois entendre du bruit, on va voir ? »

    Ils se dirigent dans la cuisine à pas de sioux, et se glissent à l’intérieur comme des voleurs. Mais maman à l’oreille fine !

    -« Bonjour mes enfants. Déjà debout ? »

    -« Bonjour maman »  

    -« Hum, que ça sent bon ! » dit Aubin.

    En effet, le chocolat est en train de mijoter sur le coin de la cuisinière à bois et diffuse son arôme partout dans la cuisine.

    -« A table, garnements, je fais griller vos tartines »

    Les enfants s’installent rapidement et déplient leur serviette. Aubin, s’écarte un peu, tandis que maman verse le chocolat fumant dans son bol. Pour une fois il ne faut pas se fâcher pour qu’il avale ses tartines. La confiture de fraise maison est délicieuse et le beurre que la voisine leur donne chaque semaine est bien le meilleur.

    Maman a prépare les vêtements pour la route et ils vont faire leur toilette. Ah, ils n’ont pas mis longtemps pour se préparer !

    Maman finit la vaisselle et les enfants vont faire leur lit. Ils prennent un jeu de cartes, des voitures, une poupée et des livres pour passer le temps dans la voiture.-« Aller, tout le monde en voiture « dit papa ! IL est temps de fermer la porte et de faire pleins de bisous à mamie. Papa referme le capot de la voiture, ce sont les dernières vérifications, avant le départ.

    Après de nombreuses recommandations à mamie, maman s’assoit.

    -« Prêt ? » demande papa,

    -« C’est bon ! » dit maman.

    Papa tourne la clef de contact, la voiture démarre dans le petit matin, les voilà partis. Ils font un dernier signe de la main à mamie, papa fait une manoeuvre, ils sont sur la route.  

    C’a y est les vacances commencent: une grande aventure!.

     


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  • Ils sont partis à cinq heures. Les villes commencent à défiler peu à peu. Cressensac, Souillac, Payrac….ils laissent sur la droite la route de Gourdon et continuent sur la RN20, en direction de Cahors. Le chemin est connu, alors les enfants terminent leur nuit ce qui enchante maman.  Il n’est pas rare, en effet, que maman soit obligée de se fâcher pour calmer les disputes qui ne manquent pas de se créer. Pour le moment le jour se lève, le soleil se prépare à inonder de ses rayons, le petit matin. Cahors est derrière. Les villages se réveillent peu à peu , les clients sortent de la boulangerie et un monsieur parcours son journal tout en marchant. Ils arrivent à Caussade sans problème, Montauban se profile à l’horizon. Les enfants commencent à s’agiter, il est temps de faire une courte halte. Papa vérifie la remorque pendant que maman distribue des jus de fruits et quelques sucreries. La pause terminée, les enfants s ‘intéressent au paysage : on peut voir de grandes plaines couvertes de maïs, des installations gigantesques d’arrosage, des champs de tournesols. Des vaches paissent tranquillement dans la rosée du matin. Ils comptent les voitures : celles qui sont rouges, ensuite c’est le tour des 2CH. Maintenant ils passent au numéro des départements. En effet, ils approchent de Toulouse et se demandent à quoi correspondent tous ces numéros nouveaux :31, 66, 64, 09…. et, de fil en aiguille, ils demandent à maman de réciter tous les départements. Mais maman a des lacunes car elle en a oublié quelques uns. Il va falloir qu’elle révise. Après Pompignan, les villes sont de plus en plus denses ; St Jory, Lespinasse, enfin Toulouse. Là, il va falloir faire bien attention et lire les panneaux : On cherche la direction de Foix. Il suffit de lire les pancartes au dessus de la tête. Voilà : Foix, Andorre.

    Il est huit heures, le tour de ville qui évite le centre est assez utilisé et la circulation est ralentie. Voilà, c’est fait, ils sont sur la route de Foix. Portet sur Garonne, Auterive…Trois heures et demies qu’ils avalent des km et aimeraient avaler quelque chose de plus concret!. Ils ont faim!!. Maman répond qu’elle à repéré, sur la carte, une aire de pique-nique qui n’est plus très loin. Le paysage est de plus en plus beau, et l’on peut apercevoir, à droite, la cime des montagnes. Cintegabelle est dépassée et un panneau indique une aire de repos un peu plus loin, à Saverdun.  Il est 9h30, c’est là qu’on se restaure. Papa se dirige sur la bretelle de sortie et se gare enfin sur le grand parking. Les enfants vont aux toilettes et se lavent les mains. Ils font le tour du parc pendant que papa sort le camping gaz et la glacière, le pain qu’il a acheté à Auterive. Déjà l’eau pour le café chauffe.  Elle étale la nappe sur une table de béton au milieu de la pelouse. Il y a pleins de sapins et les tourterelles virevoltent de çà et là tout en roucoulant joyeusement. L’endroit est calme et reposant. Quelques camping cars ont dormit là. Un homme sort de son véhicule avec son chien et leur souhaite un bon appétit. Sur la nappe, maman a déposé du jambon de pays (le leur), du pâté de maman, du fromage que leur a donné la voisine, des fruits du verger, et des croissants. Les parents dégustent leur café tandis que les enfants boivent leur boisson chocolaté. Ma foi, ils ont bien « cassé la croûte » ces petits !!!! Ils avaient très faim. Ils vont faire un tour avec papa pendant que maman regroupe tous les restes et remet la glacière dans le coffre. Il est 10h15.

    …..Pamiers, Foix. Elodie indique à maman un château, là, sur la droite. Il a été construit en 987. En 1479, le comte de Foix est devenu roi de Navarre et le dernier d’entre eux est devenu le célèbre roi Henri IV en 1607. On peut visiter le château, mais pas aujourd’hui. Admirez ces trois tours et voyez comme il est haut placé, pour mieux voir arriver l’ennemi.   Foix est aussi la plus petite préfecture de France avec moins de 9000 habitants. Garavet, Bompas, Tarascon (600m ), Ornolac, les Cabannes, Luzenac. : C’est la seule ville de France où l’on produit encore du talc. Les montagnes se rapprochent. Les troupeaux de vaches, moutons et chevaux paissent sur les versants. Le Castelet, Savignac les Ormeaux… et Ax les Thermes que nous allons visiter. Papa se gare sur le parking derrière l’église. De l’autre côté de la route se trouve un source d’eau chaude. L’eau sent le souffre et sort à 77· Ils reprennent le chemin des vacances et en sortant de la ville, la route monte très fort. C’est la montagne ! Ils sont à Mérens les Valls, petit village difficile à traverser, car les rues sont étroites. Ici, se trouve une race qui devient de plus en plus rare malgrès l’effort de certaines communautés : le cheval de Mérens. Originaire de l’ariège, et animal de travail , la motorisation agricole a mis la race en péril au milieu du XXieme siècle.

    Vient ensuite l’Hospitalet à 9 km d’Andorre, dernière ville et dernière gare avant la frontière. Ils voient de loin la frontière et sont au Pas de la Casa.  IL y a deux frontières à passer où il faut aussi montrer les cartes d’identités. Enfin, ils sont en ANDORRE. Ils passent le village, non sans mal, car il y a beaucoup de touristes et de nombreux cars. Ils suivent un lacet interminable fait de nombreux virages en épingles et sont au col d ‘Envalira : 2407m. Tout le monde descend et ,surpris par le froid glacial qui souffle sur ce sommet, grelotte Pour un mois de juillet, c’est sûr, c’est hivernal : brrrr…. vite , dans la voiture. Maintenant , ils descendent lentement vers la vallée, toujours à cause des virages et aussi pour regarder la nature. Quelle est belle la montagne avec ses sapins touts petits et tordus à droite et, sur la gauche, les cimes sont caillouteuses, vestige de l’ère glacière : ce sont les Pessons. Les rhododendrons sont fleuris et égayent la montagne avec leur couleur rouge. Les genêts sont fanés sauf quelques fleurs qui apparaissent par ci, par là. Soldeu, puis une belle chapelle près de la route attire les regards : Sant Joan de Caselles ; une belle chapelle avant Canillo. Encore sept km à parcourir et ils seront à destination. Ils laissent la route de l’église de Meritxell, « notre dame de Meritxell sainte patronne et protectrice de l’Andorre. » Dernière descente, derniers virages, la petite station « esso » à droite et enfin, le village d’Encamp, là, en bas, qui s’étale paresseusement. La place du conseil à gauche et c’est là que le périple se termine. Terminus, tout le monde descend.

     


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  • Il est 13h et tout le monde descend. Ils sont tous très impatients. Maman  entre  dans une petite épicerie, chez Garcia. Les patrons sont très gentils et la dame se présente, elle se prénomme:  Virginia et a  une petite fille nommée Muria. Maman cherche le logement où ils sont attendus. Ce n’est pas loin, il se situe juste en dessus, en passant par une petite ruelle. La dame leur explique assez bien le tout en français. Muria, sept ans, les accompagne.  Le « petit chemin » est un sacré raidillon, pavé de grosses pierres et très étroit. Juste au bout, une maison typique andorrane, avec sa porte en bois et son balcon au premier, attire le regard de papa. C’est  ici, nous enseigne la fillette. Maman frappe à la porte et une dame souriante, au verbe un peu haut , nous accueille, c’est Conchita.  Elle est bavarde et a un drôle d’accent, et, elle aussi, parle notre langue. Aussitôt, deux enfants descendent, une petite fille de huit ans  Assomption et un garçonnet de cinq ans, Antonio. Tout le monde grimpe aux escaliers qui les  conduisent à la cuisine.

    Une cuisine pour Conchita et une pour maman, sans séparation. Il y a là, une grand mère très imposante tant par la voix que par sa stature, c’ est Yaya. Pour accéder aux chambres, il faut traverser la salle à manger et monter à l’étage. Papa et maman ont une chambre avec un grand lit et Aubin et sa soeur vont dormir dans  une chambre avec deux petits lits, un rose uni et l’autre bleu avec la lune et des étoiles. Super, ils sont satisfaits. Une petite table, flanquée de deux chaises et sur le dessus trônent quelques livres, se trouve sur le côté droit et au fond se trouve l’armoire. Les enfants posent leur valise. Au fond du couloir il y a les toilettes et la salle de bains Il y a une odeur différente dans cette maison, une bonne odeur étrange, une odeur d’Andorre. Papa va faire le va et vient pour ramener les valises, sacs, draps, cartons de nourriture, etc….. Maman répartit les valises qu’ elle ouvrira plus tard pour ranger le tout dans les armoire et la salle de bains.

    Ce qui est le plus important, pour l’instant,  est la préparation d’un repas simple.  Maman débarasse les cartons de nourriture et la glacière rapidement car tout le monde a faim. Elle ouvre un bocal de rôti de porc froid,  le  taille en fines tranches, ajoute quelques cornichons, et fait chauffer un bocal d’haricots verts du jardin. Elle coupe quelques tomates de l’épicerie et ajoute les oeufs durs  restant du  casse-croûte et des oignons finement ciselés. Pendant ce temps , elle bavarde avec Conchita. Les enfants font connaissance , en bas, avec leurs nouveaux amis.  Ici, c’est tranquille, pas de voiture qui passe. En face de l’entrée, dans la grange, se trouve un âne qui n’arrête pas de braire. Un nouvel amusement ! Allez, à table, leur crie maman du balcon. Après le repas, maman fait la vaisselle et termine de tout ranger.  Papa discute avec la Yaya et les garnements sont partis s’amuser.

    Maman en a assez de ranger et elle fera les lits plus tard, elle aussi veut sortir un peu pour visiter le village et connaître les petites boutiques du quartier.  La journée est presque terminée, il est temps de rentrer prendre la douche et  de souper. Les enfants s’endorment difficilement malgré la fatigue. 

    Ils ont en tête tant de choses nouvelles et tant de projets pour demain. Peu à peu le marchand de sable fait son travail et les enfants s’endorment sans s’en rendre compte.

     


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  • Qu’il est agréable de se réveiller en pensant que l’on est en vacances!, pense Elodie en s’étirant. Elle réveille son frère et se prépare rapidement. L’odeur du café monte jusque  dans la chambre, il est temps d ‘aller déjeuner.  Mais le pain n ‘est pas aussi bon qu’en France! Elodie aide maman à faire les lits  et vont faire les emplettes. Aubin et papa nettoient un peu la voiture et jouent au ballon dans le prés, en haut du village, qui sert aussi  de parc à voitures.

    Petit âne qui sert de camion poubelle

    A l’épicerie, elles rencontrent Nuria, et décident d’une sortie pour cet après-midi. Sa nouvelle amie se charge de regrouper quelques amis. Maman est déjà à la boulangerie. La petite fille regarde la vitrine avec curiosité et convoitise.  Maman   s ‘approche et achète exceptionnellement quelques spécialités. On peut voir sur les étalages  différents pains plats  garnis de pignons et d’autres  un peu caramélisés au goût d’anis ( a dit la boulangère). D’autres sont fourrés aux cheveux d’ange (?) !! oui, c ‘est une sorte de melon à confiture qui sert, ici, beaucoup en pâtisserie. A la boucherie, règne une ambiance bizarre. En effet, le boucher est  muet. Après forces mimiques , maman repart avec des côtelettes d’agneau du pays, vraiment pas chères, dit-elle. Elle prends aussi des saucisses. Nos deux  cuisinières remontent le raidillon, chargées de sacs bien lourds, de plus il faut grimper les marches  pour aller  la cuisine. Ouf!, la petite fille s’assoit un peu. Reposée, elle va rejoindre en bas ses amis et discuter de la future ballade.  Mais  maman est sur le balcon, il est l’heure de passer à table. Le repas est fort délicieux, les côtelettes, accompagnées d’haricots en grains du jardin, sont très goûteuses. Les gâteaux sont d’une saveur très spéciales, mais bons. Papa et maman dégustent leur café, tandis que les deux enfants débarrassent la table. Ils sont impatients, d’aller en ballade avec leurs petits copains. Mais, hélas, ils ne sont pas là. Ici, ils prennent leurs repas bien plus tard qu’en France. On dirait que l’âne a senti leur désarroi et braie de toute ses forces vocales. Dépités, les petits vont attendre sagement leurs amis en jouant à la « bataille » dans la cuisine, non sans se disputer.

    La chapelle à côté des ruines de Charlemagne

    Nuria sonne à la porte. Elle est accompagnée de Helena et de Hugo.  Les enfants de la maison sont prêts, les garçonnets dévalent les escaliers en courants au risque de se rompre le cou. Elodie attends le sac que maman remplit pour le goûter. Nuria a apporté une poche pleine de bonbons . Des bonbons de toutes sortes, des blancs, ronds et à l’anis, des ovales verts au goût de melons et des sucettes rondes, que les enfants ne connaissent pas et bien d’autres encore. Les sept enfants sont tous réunis et prennent la direction de la sortie d’Encamp. Ils traversent un petit quartier nommé  » Les Bons »: C’est déjà la campagne.

    Ils traversent, la rivière Envalira et attaquent la côte qui  grimpe énormément: les deux enfants n’ont pas l’habitude. Elodie a mal aux jambes. Pourtant l’ascension continue et ils arrivent péniblement à l’ église. En chemin, ils croisent beaucoup de touristes qui vont et viennent par le sentier.  Depuis l’église , ils admirent le joli paysage qui s’offre à eux : d’un côté le village et de l’autre, la montagne. Çà et là, ils aperçoivent des jardinets qui  ont grapillés quelques pans de montagne. Dans  une prairie, au loin paissent des chevaux. Ils continuent leur promenade et sont  en bas d’une tour passablement dégradée, pour ne pas dire en ruine, ce sont effectivement:  » les ruines de Charlemagne ». C’est le but de la promenade. Les garçons sont curieux et montent les escaliers de la tour.

     


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  •  Aujourd’hui, Aubin, s’est réveillé tôt. Il secoue Elodie . Il est fort excité car, cet après-midi, ils partent en excursion au lac d ‘ Engolaster. Petite douche, petit déjeuner, ensuite ils vont faire leur chambre: Maman est prête et papa attend déjà dans la voiture. Ils vont faire les courses à Andorra la Vella et à Escaldes, au « monoprix et au pyrénnées. Ainsi le temps va passer très vite. Les rayons sont bien achalandés et les vêtements bien moins chers qu ‘en France: jupes, pantalons, pulls,  chaussures tout est trop beau et les enfants rempliraient bien le chariot. Mais maman est là pour donner son avis et a le dernier mot.  Celui -ci sera plus chaud, celle-ci est trop courte, ces chaussures seront trop fragiles, tous les arguments  de maman sont bons pour faire diminuer le tas de vêtements du caddy. Maman  les « équipe » pour la rentrée des classes, mais ne veut pas emmener le magasin.  Après le passage au rayon  épicerie, ils regagnent la voiture. Les enfants montrent leurs courses à Assomption et montent ranger ces dernières dans leur chambre. Ils sont passés à table à 13h30 et il est déjà tard. Nuria est sur le palier. Tous les quatre rejoignent la petite fille avec une bonne provision  de bonbons et de maïs soufflé . La troupe descend en bas d’Encamp jusqu’au départ des « oeufs », petites cabines de toutes les couleurs pour quatre personnes.

    Ils escaladent un mur de deux mètres et sautent dans le sentier qui les conduit au lac. Sur leur tête les « oeufs » multicolores acheminent les visiteurs  à la  même destination  que nos marcheurs, mais,  sans aucune fatigue et, en prime, ils ont un panorama superbe. L’escalade est lente et pas trop fatigante. Elle est agréable et les enfants apprécient l’odeur des buis qui jalonnent le sentier. Mais, peu à peu des rochers assez conséquents  compliquent un tant soi peu leur avancée. Les enfants, parfois doivent se servir de leurs  mains pour passer au-delà de ces gros cailloux et progresser. Les buis, que réchauffe le soleil, et exhalent toujours leurs odeurs font place à quelques sapins,  myrtilles  et rhodendrons.  Elodie fouille un peu sous les feuilles à la découverte d’improbables fruits mûrs  tandis que les garçons récoltent les fraises des bois. Les framboises elles aussi ne sont pas encore bien rouges. Aubin se retourne et montre aux enfants , au fond, à droite, la tour de Charlemagne.  Sur la gauche s’ étend la vallée d’Escaldes et de la capitale. Le sentier est parfois traversé par des filets d’eau et par des tuyaux d’arrosage.  Assomption leur explique que ces tuyaux conduisent l’eau jusqu’aux maisons de particuliers !!  En chemin , ils rencontrent une petite cabane ou grangette à ras du chemin. Ils sont curieux d’entrer, mais la porte est cadenassée avec une grosse chaîne. La montée commence à être un peu plus abrupte. Les antennes de radio Andorre ne sont plus très loin et le bruit  sourd des câbles  font penser aux petits que le lac n ‘est plus très loin. Une dernière escarpée et les voilà au plat, dans le prés , et au fond, le lac… Les enfants courent à celui qui, le premier, touchera l’eau.,`C’est Assomption qui gagne, normal elle est aussi la plus âgée. Après tant d’efforts, ils sont bien récompensés. C’est magique, c’est magnifique, Elodie et Aubin voient pour la première fois un grand lac de montagne.  C’est un lac artificiel  avec un barrage et de grosses conduites d’eau qui  , en bas , aide à la production de l’électricité du pays. Partout des pêcheurs jettent leur  hameçon dans le lac , avec pour ambition d’attraper plusieurs truites. Les garçons s’approchent d’un de ces monsieur et , curieux, leur demandent de montrer leur panier. Mais juste  au même moment un pécheur ramène sur la berge une belle truite, un poisson d’environ sept cent grammes. Elodie prend une photo. Celles que maman achète parfois, ne font que deux cents grammes. Quelle belle prise!!!

    Ils passent sur l’ autre rive en grimpant sur le mur du barrage, grâce aux rochers qui aident à la base du mur. Elodie craint de tomber à l’eau mais traverse tout de même. Ils flânent dans la forêt à la recherche d’hypothétiques cèpes et ne voient que des sauvages. Les garçons s’échappent un peu tandis que les filles comptent les bonbons pour ne pas faire de jaloux. Les popscorns sont engloutis rapidement, suivit d’un jus d’orange et des bonbons qu’ils vont sucer en descendant vers le village. En quittant ce lieu, Elodie se retourne une dernière fois et trouve ce paysage fort beau et le lac aussi. Cet environnement l’enchante et n’a rien à voir avec le lac du Causse, bien plus grand, pourtant. Pour les filles la descente leur paraît bien plus longue, mais les garçons,  infatigables, sont loin devant. Ils ont fait une belle rando.  Tout les quatre montent les escaliers de la cuisine enfin un peu fatigués. Une bonne douche va  les relaxer un peu. Ils enfilent leur costumes de nuit et attendent sagement leur repas en racontant leurs péripéties aux parents. Ce soir, ils vont dormir sans regarder la télévision. Ils ferment leurs petits yeux remplis d’étoiles et de poissons pour profiter d’un bon sommeil réparateur. Demain , ils seront prêts pour une autre aventure.

     


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  • Aujourd’hui, mardi, c’est < le mercat de la Seu>, c’est-à-dire le marché. Ils sont prêts à neuf heures et se dirigent vers l’Espagne. Il faut une bonne demie heure pour arriver à la frontière. Là, tout le monde descend et les douaniers vérifient le coffre  et les bagages.  Ils recherchent surtout le tabac,  à cause du  trafic des cigarettes , qui est très intense ici, vu le prix bas qui y est pratiqué. La circulation est dense. Au bout d’une bonne dizaine de km  ils sont à l’entrée de la Seu d’Urgell. C’est la première ville espagnole et les curieux, les touristes et les andorrans viennent ici pour acheter surtout les fruits et les légumes. Sur la droite en haut d’une colline un château fort du XVI domine la ville. Papa cherche le parking gratuit, enseigné par Conchita. Pour se garer ce n’est pas facile, pourtant le parc est très grand.  Une voiture s’en va et papa se gare. Maman prend son panier d’osier et ils suivent la ruelle qui les conduit près d’une belle église et d’où débute le marché. Papa, curieux, s’approche de  cette église qui n ‘en est pas une : c’est une cathédrale romane.  Maman se promène  à travers tous ces stands à la recherche de la meilleure affaire du jour. Il faut dire qu’il y a le choix. En vrac, au coin de la rue, un amoncellement de chaussures attirent les clients, là sur des tapis des bijoux , montres etc… tentent les jeunes filles. Ici, ce sont les cuirs: sacs, porte-monnaies, ceintures… A droite, à gauche de tout pour tous. Dans la rue perpendiculaire, c’est la nourriture.  Jambon de pays, le Serrano, et autres à très bas prix  ,  le célèbre Pata Negra  qui vaut, lui, pour 7kg , une moyenne de 1000fr ( 150e).  Il y en a  d’autres bien plus chers. Maman goûte, mais n’achète pas. Une bonne odeur  chatouille les papilles d’Elodie.  Un banc d’olives de toutes sortes et de toutes couleurs, même des rouges, de l’ail, des piments, des carottes en rondelles, Elodie en voudrait bien un peu! Maman  en achète 300g. A  côté c ‘est une odeur désagréable et oui, maman s’approche car elle à l’intention d’en acheter, c’est la morue. La morue sous toutes ses formes, très sèche, sèche, demie sèche, en entier, en morceaux,   côté queue, côté tête,  des petits morceaux qui  restent et sont vendus pas chers, la morue, de la morue et rien que de la morue!. Elle choisit un morceau côté tête et demi sec. Le plus étonnant ce sont les étalages de fruits et légumes. Les salades longues , genre romaines, qui pèsent parfois plus d’un kg, sont rangées en forme de pyramide géante. Partout , autour, des clients choisissent  des salades de toutes sortes. Il y a des concombres pas comme chez  mamie, ils sont plus gros que des cornichons  mais plus petits que leurs concombres, des poivrons de toute les couleurs et des tomates, beaucoup de tomates, de toutes les formes , des poires, des portugaises, des noires, des roses, des jaunes, des presque vertes, et quand même des rouges. Maman prend des rouges pour faire ce soir du   « pain tomate « accompagné du jambon maison, des jaunes en forme de poire et des vertes que mangent  les  espagnols , en salade. Le pain tomate, c’est Aubin qui a baptisé ces bonnes tartines grillées frottées d’ail , de pulpe de tomate et arrosées d’huile d’olive, sel et poivre.  Ici, ils  disent des tostades. Ça pique un peu, mais que c’est bon! Maman prend pour faire une bonne ratatouille et se dirige vers les fruits: des oranges, des pèches plates et rondes , des jaunes , des blanches et des couleurs de sang, des melons français, des melons en forme de ballon de rugby , verts, mais à l’intérieur ils sont ou blancs ou jaunes et des pastèques. Elles se vendent tranchées en quartiers ou en deux, enfin c’est un tableau de forme et de couleur que les enfants ne sont pas près d’oublier.  Demi tour vers le point de départ, mais il y a tant de visiteurs que la marche est difficile. Sur la droite de nombreux magasins ont sortis leurs étalages aussi avec forces promotions. Maman  prend du pain et des pâtisseries, spécialités du pays.  Il est 12h30 et tout le monde s’engouffre dans la voiture, épuisé et affamé. La seule route qui conduit en Andorre est saturé, ils avancent  péniblement de mètres en mètres, mais papa bifurque vers la gauche, à côté d’un camping et prend la route de Civis (pas Os de Civis) Conchita leur a conseillé un petit restaurant très connu,   et leur a réservé la place, car, sinon, ils n’auraient pas pu manger. Il est 13h30, le resto est plein à craquer, mais la table, là, à droite, à l’entrée, est réservée . La patronne à l’allure plus paysanne que serveuse nous reçoit chaleureusement. Elle pose sur la table des petits plats à partager  des escargots à la tomate avec les coquilles, des olives, du pain tomate et des abats de cochons grillés. ensuite , elle apporte un grand plat ovale garni de charcuterie de toutes sortes : des saucissons entiers et différents, des boudins noirs et  blancs (qui n’ont  pas le même goût de ceux que mamie achète pour noël ) des pâtés,  des tranches de jambon et du fromage, fromage de brebis surtout demi sec et sec et un fromage très fort qui pique  et qui s’étale sur le pain. La planche et le couteau viennent ensuite. Il faut goûter à tout, car  sinon la patronne va se fâcher! Tout est bon. Pour le plat de résistance, elle nous amène deux épaules d’agneau en sauce  faite de salsifis, d’olives, d’escargots, de pommes de terre et dedans, il y a même des morceaux de lapin. C’est un peu bizarre, mais c’est copieux et surtout bien savoureux. Pour boire, papa a choisi une bouteille de vin rouge au sang de taureau et sur la table il y a une sorte de carafe avec le vin de tout les jours.  Elle s’appelle « poron » et l’on doit mettre la main sous le menton, pour les gouttes, et diriger le bout pointu  dans la bouche et ensuite lever de plus en plus haut pour que le filet de vin tombe bien dans la bouche et revenir près de la bouche pour s’arrêter de boire, C’est trop rigolo et les enfants veulent bien essayer, c’est facile!, les hommes de la table du fond , des travailleurs, boivent ainsi depuis le début du repas. Mais quand Aubin s’y essaye c’est une tout autre histoire, la main n’est pas suffisante pour récupérer les gouttes… tout le monde s’amuse bien. Au  dessert, maman opte pour la traditionnelle crème catalane. Il est déjà 16h!!!Papa propose   à maman de prendre le volant, car, dit-il , il a un peu abusé du carafon. L’estomac calmé pour un bon moment ils reprennent la route , maintenant bien dégagée, pour Encamp. A la frontière,  il n’y a pas de contrôle, seuls , les camions, eux se garent à droite pour déclarer leurs  marchandises. Tandis que papa monte les courses, les enfants racontent leur journée aux amis. Aujourd’hui sera un jour sans goûter . Le repas du soir sera léger avec une soupe, du pain tomate et une salade. Demain ,  ils iront faire une sortie à la montagne. Déjà quatre jours ont passés.  


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