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Chapitre 7
Deux jours avant le départ, je range ma valise avec, dedans, des tenues chaudes, des tenues froides, et quelques robes de ville pour sortir ou manger au restaurant.
J’ajoute des légumes frais du jardin, des pommes de terre et plusieurs conserves de légumes. Pour mes amis, j’y ajoute des pots de pâté de lapin et rillettes de poule-cochon (pas grasses du tout ) et des terrines de cèpes.
C’est le départ! La voiture est chargée, le moteur ronronne, Coquin est déjà installé, je ferme la porte à clef et nous voilà partis!.
Dés que je suis sur la route, c’est déjà les vacances . Il est 5 h du matin, je ne suis pas gênée par la circulation. A 8 h 30 , je serai à Toulouse où le plus gros du transit sera terminé.
9 h 30, je décide de faire une petite collation et me gare dans un petit chemin en retrait de la nationale. Coquin est super content et se dégourdit les jambes. Tout en grignotant mes tartines, j’en profite pour » jeter un oeil » dans le bois, pour chercher des éventuels champignons.
Il fait un temps superbe. La forêt commence à changer de couleur et s’habille d’automne. Les acacias aux feuilles jaunissantes jalonnent la route. Sur les hauteurs, les merisiers ont mis leurs costumes rouges. Dans les champs, les tournesols sont noirs et attendent d »être ramassés. Le maïs, lui aussi, commence à mûrir . Les topinambours sont en fleurs, une fleur simple et jaune tout au bout de plus de deux mètres de hauteur.
La saison des vendanges est bien avancée. Je peux voir quelques vendangeurs dans les vignes . Le tracteur et sa remorque sortent du chemin et attendent que je passe pour s’engager sur la route. Toute cette cargaison de raisins donne envie de grapiller un peu. Je fais une courte halte et dérobe quelques grappes bien noires. hum !, c’est si bon…….
Je suis enfin à Tarbes, devant la porte de mes amis, où je suis reçu chaleureusement . Même Isa, la minette, me caresse les jambes avec sa queue. Je partage leur repas avec plaisir. Il est temps de repartir pour quelques kilomètres pour m’installer au camping. Nous sommes enfin d’accord, pour » le plan randos « . J’espère que le temps nous sera favorable. Je garde des jours pour la pêche, en lacs d’eau douce car, pour la truite, c’est déjà fermé.
Nous avons opté pour Campan, Gaube et Cauterets, le cirque de Troumouse, et les lacs d’Orédon, Aumar et d’Aubert. Ensuite nous aviserons. Je prends congé de mes amis. nous nous reverrons dans deux jours pour la première randonnée.
Enfin, après m’être annoncée à l’accueil , je vais pouvoir monter ma toile de tente. Comme tous les ans quand le côté droit tient droit, c ‘est le côté gauche qui tombe! Un gentil campeur a sûrement pitié de moi et vient à la rescousse, c’est mieux. Il m’aide à finaliser mon installation, pose des ficelles après les arbres, qui sont les bienvenus, et des « sardines » ça et là. Une rigole tout autour en cas de pluie et dans le sens de la descente est creusée . La pluie ne devrait pas rentrer. J’invite ce jeune homme au bar du camping pour le remercier.
J’installe une seule chambre et garde l’autre espace pour y faire ma cuisine et salle à manger en cas de mauvais temps; je monte mon meuble cuisine, non sans mal, le lit pliant est prêt, la table et la chaise sont dehors à l’ombre. Il ne me reste que le souper à préparer. Un potage, une salade de tomates et un morceau de fromage seront suffisant. Tout est lavé et rangé et pour me relaxer un peu, je vais faire le tour du camping qui est gigantesque. Tout au fond, des mobil homes sont aménagés de jardinets et bien fleuris. Coquin fait la joie des enfants. Dans l’allée, des » ados » jouent à la pétanque et d’autres jouent au badminton, les parents paressent encore à table autour d’un café.
La journée fut longue, je suis fatiguée et vais me coucher. Demain c’est journée tranquille.
Chapitre 8
Je me suis acclimatée à mon environnement. Je me suis reposée et relaxée. J ‘ai fait mon
marché et quelques courses. Je me sens complètement dépaysée et suis entourée, au loin, par de belles montagnes dont le Pic du midi de Bigorre qui semble inaccessible.
Il est 9 h du matin et j’attends, à la porte du camping, mes amis. Nous allons à Campan. Une jolie promenade très coule, car en voiture et peu de marche à pieds .
Nous prenons la direction de Bagnères de Bigorre, nous faisons un détour par Udos, Hibarette, Montgaillard. Nous faisons de nombreuses photos souvenirs. Nous passons Bagnères, station de ski, et nous arrivons à Campan. Le paysage est toujours aussi magnifique et grandiose. Je remplis mes yeux. Il me parait incroyable de voir une telle beauté de la nature. Merci, mère Nature pour me rendre heureuse ! J’aime la montagne et ma poitrine me semble gonflée de bonheur inexprimable.
Ce que mes yeux voient, c’est impossible de le transmettre en photo! J’ai des envies de pleurer de bonheur.
A Campan, tout le long des rues et devant les maisons, j’aperçois de grandes poupées. Je me renseigne auprès d’un habitant qui se fait un plaisir de m’expliquer cette tradition. Ce sont des poupées qui s’appellent Mounaques. Elles sont aussi grandes que des adultes ou des enfants, sont fabriquées de foin et de chiffons et leur visage est peint à la main. Elles naissent tout les ans de juillet à septembre, et sont différentes tous les ans et devant toutes les maisons. Elles représentent certaines situation de la vie. Il faut environ 6 h pour les fabriquer.
Nous visitons la halle du XVI ème siècle, et l’église de Notre Dame de l’Assomption de Ste Marie de Campan. Très jolie église avec un patio latéral.
Nous allons nous restaurer à l’Auberge des Pyrénées. Au menu, garbure de canard, confit de canard et le fameux gâteau à la broche. Nous finissons notre excursion à Campan par la visite du musée Laney. Nous revenons sur nos pas pour faire une halte à Montgaillard.
Dans un hall de gare, reconstruit pour l’occasion, une voiture SNCF nous attend pour embarquer et déguster un bon café et des petits biscuits, spécialités de la région. L’intérieur est bien restauré et les ornements sont d’époque. Nous sommes étonnés de l’état du wagon super bien aménagé et où nous sommes bien reçus!!!. Nous prenons aussi des photos, dedans et dehors. Cette jolie locomotive BB 4240, construite en 1934, à Tarbes, (il n’en reste que 4 en France) s’offre à notre regard. Nous faisons quelques achats de spécialités gourmandes dans la boutique.
La journée fut belle et enrichissante. Une journée comme je les aime. C’est joindre l’utile à l’agréable, quand nos balades nous permettent une évasion dans le temps et la réalité.
Nous nous dirigeons heureux et fatigués vers Tarbes. Mes amis me déposent à l’entrée du camping. Je vais à l’accueil, en face qui est aussi une petite ferme et je récupère Coquin qui saute de joie. Il a été très sage me dit la fermière.
Ce soir, une soupe bien chaude et une bonne tisane de camomille seront bien suffisants.
Le marchand de sable s’approche à grand pas, il est temps d’aller dormir.
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Chapitre 9
Le soleil est toujours au rendez-vous. C’est une belle fin de saison. Au loin, une poudre blanche recouvre les sommets, juste un peu de » sucre glace » qui aura fondu ce soir.
J’ai plusieurs jours pour moi. La prochaine balade avec mes amis se fera dans quelques jours. Nous irons au Lac de Gaube, avec un périple bien organisé.
Je fais ma vaisselle au bloc prévu à cet effet. Coquin est assis auprès de moi. Je bavarde et flâne avec les estivants. Certains parlent d’aller aux halles Brauhauban à Tarbes où se trouve un marché journalier.
Je me prépare rapidement et avec Coquin nous partons donc pour Tarbes. Peu de voiture, la circulation est fluide. Tant mieux, car, malgré la multitude d’informations, j’ai du mal à trouver ce marché. Enfin, nous y voilà. Je mets la laisse à Coquin, prends mon panier d’osier, et un grand sac à course et nous nous fondons dans la foule.
C’est un bâtiment gigantesque ! Un important brouhaha nous accueille. Le mélange des odeurs et des couleurs m’agresse (presque). Les étalages sont bien achalandés et donnent envie d’acheter. Mes yeux s’accrochent à tout. Je ne sais que choisir. Les pommes brillent, les raisins sont d’or. Toutes sortes de choux attirent mon regard: choux rouges et verts, choux brocolis, romanesco, choux fleurs. … Que vais-je manger??? Je me laisse tenter par un chou romanesco, des tomates bien mûres, des courgettes, une tresse d’oignons, et du poisson.
Le jardin Massey est parait-il très beau, donc tout naturellement je vais y faire un tour. Je ne suis pas déçue ! C’est un jardin… » extraordinaire « , avec sa pépinière, son exposition de cactus, ses allées gigantesques, sa tour de 40 m de haut, les ruisseaux, les animaux, son musée, la calèche pour les balades…………. et son petit train rouge. Il est 13 h et je suis encore là à flâner. Il est temps de retourner au camping pour préparer mon repas. Pendant les vacances je mange à n’importe quelle heure. Il est 15 h 30 quand nous terminons. Je me repose à l’ombre des arbres et vais passer le reste de la journée à la ferme. J’y achète les oeufs pour le soir. Coquin est très bien accueilli et va jouer avec le chien berger et moi j’adore passer mon temps avec les moutons et leur propriétaire, personne simple et naturelle comme je les aime.
Je finis ma journée sur ma chaise longue avec la douceur du soir.
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Chapitre 11
C’est la dernière semaine de vacances dans ce coin superbe des Pyrénées.
Je suis revenue sur Lourdes, pour faire une visite plus approfondie et j’y ai acheté leur spécialité: les galets. Ce sont des friandises en formes de galets imitant la couleur des pierres. Les arômes sont très nombreux et même surprenants!
Mes amis sont enfin là!
Lourdes, nous longeons la vallée des gaves, Luz st Sauveur, la vallée des Toys, Gavarnie, Gèdre et Héas. L’itinéraire est plaisant. Le pays des Toys est à cheval sur deux vallées et est entouré par le Tourmalet, le Pic de midi de Bigorre et le cirque de Gavarnie. Nous sommes gâtés par tant de beauté. C’est un endroit et ce sont des paysages passionnants pour tous les amoureux de la montagne.
Que dire de Gavarnie? un seul mot: grandiose! Le village me plaît beaucoup. Le sentier, qui conduit à l’hôtel du Cirque, longe le ruisseau et ce dernier est bordé de grands sapins. Le vrai décor pour une photo de montagne. Quel plaisir de monter jusqu’à l’hôtel! Nous y déjeunons avec un soleil superbe, malgré un petit vent « frisquet ». Nous ne pouvons terminer notre balade sans aller jusqu’au cirque de Troumouse. Nous passons par Gèdre, Héas et nous voilà au pied du cirque. A pied, nous passons un ruisseau où s’ébattent de nombreuses truites !!J’aurai dû emmener ma canne à pêche !
Je pense, que, pour moi, c’est la plus belle des journées. J’ai adoré le Cirque de Gavarnie si gigantesque et si beau !
Dommage que le retour soit si proche. En fin de semaine, nous ferons une autre virée et ce sera le départ!
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Chapitre 13
Le temps a passé rapidement depuis mes vacances dans les Pyrénées. J’ai eu la joie de retrouver mes amies et de faire quelques restaurants dans les environs, c’est notre délire!! Il va falloir bientôt élargir nos virées pour apprécier de nouveaux menus. Les voisins sont toujours aussi gentils, certains avaient pris soin de mon jardin pendant mon absence.
Les fêtes de Noël se sont bien déroulées et j’avais fait une surprise pour tous les enfants du quartier. Coquin a reçu un nouveau jouet qui chante, il ne s’en sépare pas. Personne ne m’a oublié et j’ai passé Noël chez Chantal.
La neige a fait ne courte visite, car ici elle est assez rare. Les enfants ont fait de la luge sur des sacs en plastique, que je tirais de toutes mes forces. Coquin s’en est donné à cœur joie et a même fait une découverte: La neige ça se mange !!! Il a épuisé ses forces dans des roulades et des courses effrénées !Après la pluie, le soleil est revenu : les petites fleurs commencent à fleurir et débute , aussi, les menus travaux du jardin. Je vais semer et planter par rapport à mon prochain départ. En effet, rappelez-vous, j’ai reçu, en cadeau de retraite, un voyage au pays de Sissi Impératrice, le Tyrol et la Bavière.
Je prépare mon départ qui est prévu pour début Avril. Le passeport est prêt, le billet d’avion est déjà dans mon sac et la valise commence à se remplir peu à peu. Coquin va rester chez ma voisine. Chantal me conduira Bordeaux pour prendre l’avion. Bordeaux – Paris, Paris-………
Plus que quelques jours et vive les balades !
Chapitre 14 (fin du premier tome)
Les valises sont prêtes. Coquin est parti en vacances, aussi. Chantal me conduit à Bordeaux. Nous buvons un café à l’aéroport. J’enregistre mes bagages et vais m’asseoir dans la salle d’attente pour attendre l’avion pour Paris. Le vol est court. Je suis déjà dans l’avion qui me conduit à Zurich, en compagnie d’un groupe de personnes qui, elles aussi, font parties du voyage organisé. Tout étant préparé, je suis sans souci, pour mon circuit. Le vol n’est pas très long, non plus. A l’aéroport, un bus nos attend et nous le garderons jusqu’à Stuttgart.
Des affinités se créent et j’ai le plaisir de discuter avec une montagnarde des Pyrénées. Quelle chance et quel plaisir d’échanger avec elle notre amour de la montagne.
Le voyage se déroule bien ; nous avons traversé Braz, Goldur, Kaunertal, Pitzal, l’Otzal,… Vue de beaux paysages et de nombreux monuments. La nourriture y est très bonne et variée, les hôtels sont confortables.
Nous avons bifurqué vers le Tyrol italien en passant par le col de Timmelsjoch. Retour en Autriche: Stubail, Schaufeljochbahn (3165 m ). Nous avons eu la joie de monter en cabine, il y avait encore de la neige, une jolie cascade a régalé nos yeux, ainsi qu’une superbe vue sur les Alpes. Ensuite, nous sommes allés à Achensée et nos avons approché la Bavière à Oberammergau. Nous sommes ravis de voir d’étonnantes fresques sur les maisons. Nos avons visité quelques gigantesques églises.
Le voyage se termine, hélas. Nous devons laisser derrière nous ces beaux paysages déjà verts et tout ces beaux châteaux. Je pense que j’y reviendrai, un jour, avec ma voiture et plus de temps pour approfondir cette visite.
A Stuttgart, nous nous envolons pour Paris et, seule pour Bordeaux où m’attend ma fidèle Chantal et, aussi, une Autre Vie……….. qui va changer ma vie et mon mode de vie.
P.S. Merci à Petite Jeanne pour m’avoir fourni les photos.
http://petite-jeanne.eklablog.com/
Galtür
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Chapitre 1
Les vacances c’est bien. Elles nous permettent de découvrir de nouvelles régions, ou pays, la gastronomie, les coutumes ……….et aussi, éventuellement de se reposer !
Pourtant, je suis rentrée, certes enchantée, et les yeux remplis de paysages grandioses et inoubliables, mais aussi très fatiguée. En voyage organisé, il y a des impératifs d’horaire pour se lever si les déplacements d’un site à l’autre sont loin ou si les journées sont chargés en visite. Le soir, après le repas, et en dehors des visites prévues, nous pouvons faire un tour au village pour voir la vie dans les rues ou regarder les devantures de magasins.
Mes amies m’ont rendus visite, pressées de regarder les photos. Nous avons bu un thé à la menthe et grignoté quelques pâtisseries que j’ai ramenées de mon séjour.
Le jardin aussi attendait mon retour. J’avais pris du retard, mais courageusement je m’y suis mise et le voilà bien verdoyant. Il a plu une semaine en mai et toutes les plantations ont bien apprécié.
La personne, habitant les Pyrénées, que j’avais rencontrée, durant mon dernier voyage en avion, m’a envoyé une jolie carte postale. Nous nous rencontrons sur FB assez souvent. Elle m’en envoie souvent de très belles, mais celle-ci est une invitation pour aller visiter ce coin de montagne que je ne connais pas encore. Ce sont les Pyrénées orientales (66). Elle me raconte, parfois, ses sorties « sardanes » (danse folklorique catalane). Depuis le temps que je rêve de déménager ………j’irai bien là-bas !
Ici, dans mon quartier, il s’est passé une bien triste histoire. Une amie et maman d’une gentille fillette, a eu un grave accident de voiture. Hélas elle y a laissé la vie et sa gentille fille, prénommé Marine. Pour elle aussi, une autre vie va commencer.
Chapitre 2
Marine est bien triste sans sa maman. Elle n’a que 5 ans et c’est bien difficile pour une si petite fille. Le papa est routier international et ne rentre pas tous les soirs. Il m’en a laissé la garde pour les jours où il est absent. J’avais des relations assez fortes avec cette famille, car cette fillette est très attachante et douce: brune, les cheveux longs et bouclés, les yeux bleus, menue mais grande pour son âge. Avec sa maman nous faisions de grandes balades et, comme je n’ai jamais eu d’enfant, je me faisais un plaisir de m’occuper de Marine.
En début de deuil, Marine restait chez elle quand son papa était absent la journée. Je passais parfois du temps chez elle et en profitais pour faire du rangement. Les jours d’école je l’emmenais et revenais la chercher. Les jours où son papa ne rentrait pas elle restait à la maison pour manger et dormir. Peu à peu elle est restée toute la semaine et son père la récupérait en fin de semaine.
Petit à petit ses vêtements se sont retrouvés chez moi ainsi que la plupart de ses jouets. Je lui ai donc refait une chambre pour petite fille. Un vrai plaisir pour moi que de choisir la tapisserie et les rideaux. Je lui ai pris un lit en hauteur ainsi j’ai pu lui installer un bureau pour l’année prochaine, car elle rentre en cours préparatoire. Une grande place lui reste pour jouer. Même les plantes de sa maison ont atterries chez moi, car elles manquaient d’arrosage.
Sournoisement, cette Autre Vie, est devenue ma vie quotidienne. Je ne m’en suis pas rendue compte tout de suite. Cela s’est fait tellement naturellement que, pour moi, et, même pour Marine, cette « autre vie « s’est insinuée peu à peu et est devenue une routine. Je ne me suis jamais posée de questions. Mais j’ai réalisé que, je vivais avec Marine comme si elle était mon propre enfant !!
Certes, elle avait son papa tout près, mais nous vivions elle et moi en symbiose. Le samedi une fois par mois, je partais avec mes amies au restaurant et le sujet de nos discussions portait souvent sur Marine! Parfois j’invitais son papa le dimanche midi, ainsi il pouvait en profiter pour faire des câlins et passer du temps seuls tous les deux dans leur maison.
Le papa s’est déchargé de son rôle de » papa-maman « trop dur pour lui à cause de son grand chagrin et de son peu de temps disponible. Il m’a signé des autorisations, pour les petits tracas de la vie de tous les jours. En cas d’urgence pour l’hôpital c’est utile. Ainsi je pourrais agir rapidement et l’appeler aussitôt.
Mais, j’ai dû changer ma façon de vivre, et vivre à son rythme à elle est pour moi, aussi: une autre vie.
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Chapitre 3
Aujourd’hui, dimanche midi, mes amies et moi, allons manger au restaurant, en dehors du village. Marine est allée retrouver son papa pour la journée. Nous prenons le temps de nous promener pour visiter les environs que nous croyions bien connaître. Sur la route, un marché de plein vent nous interpelle. Nous faisons quelques achats et flânons avec grand plaisir. Les couleurs, les odeurs, les cris des poulets, canards et autres, les « harangues » des marchands ventant leur produits (les meilleurs), tout ce brouhaha m’enchante. J’adore !!!!! Nous visitons les halles très anciennes avec leur spectaculaire charpente de bois, l’église, ouverte après la messe. Elle est belle et la sainte vierge est fleurie, reste d’un mariage, sans doute. Plus tard, nous parcourons le parc, délicieusement coloré, avec des massifs aux formes géométriques et différentes, recouverts de fleurs et entourés de buis, bien taillé à ras du sol.
Le repas, essentiellement du poisson, est fin et léger. Pour le dessert, nous optons pour le fameux gâteau au noix. Nous décidons de faire un détour pour rentrer. Le paysage est verdoyant. Dans une grande prairie, des centaines de canards se préparent pour l’hiver. Ils seront gavés et nous donneront de beaux foies gras. Il est déjà 17 h!
Je fais un tour au jardin, cueille quelques légumes pour faire un bon potage ce soir, avec une salade. Marine et son papa partageront mon repas ce soir car demain il repart à 6 h du matin.
Nous en profitons pour parler des vacances. Marine partira un mois chez ses grands parents qui vivent au bord de l’océan atlantique à Biscarrosse. Son papy est très fatigué, mais sa mamie a la pêche et un mois, en fin de compte, ce n ‘est pas si long.
Pour ma part, je vais rendre visite à Joëlle, la dame de l’avion, qui vit dans les P.O., comme elle dit. J’y resterai une semaine. Je préfère rester chez moi, seule, pour me retrouver et pour lire un peu plus, car, avec Marine, j’ai dû abandonner, un peu, certaines activités. Au mois d »août, le papa de Marine et sa fille iront passer une quinzaine de jours, dans les Alpes, là ou vit sa « petite sœur », déjà maman d’une fillette de deux ans. Il lui restera une semaine à passer du temps chez lui avec sa fille.
Tout cela me prend du temps, une autre organisation, l’arrivée de cette petite fille.
C’est une autre vie, quoi !!!
Chapitre 4
Le mois d’août est enfin là!!! Au jardin tout va bien. Les tomates seront mûres à mon retour. Les conserves d’haricots verts, c’est fait ainsi que les macédoines et autres confitures et gelées! Mon jardin a bien donné, donc j’en ai fait profité mon entourage.
Coquin saute dans la voiture dès la portière ouverte! Il sait que l’on s’en va: pas si bête! Surtout qu’il m’a vu préparer mon sac à dos et mes bâtons de marche. Il est comme fou à chaque départ.
Nous allons à Mont Louis près des Angles. Les Angles, station de ski et parc animalier. C’est là qu’avait pris sa retraite, la maman ours de l’Ours, film bien connu et magnifique. Hélas, elle est partie au Paradis des Animaux.
La route est longue. La R N 20 est un peu chargée, car j’ai dû partir un dimanche, mon amie recevait sa famille le samedi. Je m’arrête après Foix, à l’aire de Mazères. Coquin se dégourdit un peu les pattes et joue à faire voler les centaines de tourterelles qui attendent les miettes que laissent les touristes. Mon en-cas terminé, je fais chauffer un peu d’eau sur mon camping gaz et boit un bon cappuccino caramel.
Le soleil commence à chauffer dur! Nous faisons une nouvelle halte au col du Puymorens. Je prends une belle photo de cascade. La route est sinueuse et joli le paysage. A droite, Font Romeu, plus loin Saillagouse et nous sommes à Mont Louis. Au rond point, je tourne à gauche et là m’attend mon amie Joëlle. Elle monte à l’avant et m’indique pour accéder chez elle.
Oh………. c’est superbe! je suis stupéfaite, tant ce chalet est beau.
Un comme je les aime, comme j ‘aimerai avoir un jour! Un chalet tout en bois, avec une belle terrasse fleurie, exposée plein soleil. L’hiver ce doit être très agréable d’y boire un café et d’y déjeuner, parfois. Elle n’a pas de potager, mais partout des massifs de fleurs ornent sa pelouse qui fait le tour de son chalet. Un enclos en bois délimite son terrain. Un paradis! surtout pour Coquin qui va gambader librement dans les allées. Une petite fontaine attire mon chien: il a soif!
L’installation se termine et ce soir nous irons au restaurant à Prades.
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Chapitre 5
La soirée d’hier m’a permis de mieux connaître mon amie Joëlle. C’est une fille simple, divorcée qui travaille à l’hôpital de Prades. Grande et mince, au physique agréable, calme, douce, elle est tout mon contraire. La montagne, les randos, les voyages sont les activités qui nous rapprochent.
Ce matin, après un bon et agréable petit déjeuner pris sur la terrasse ensoleillée, nous décidons de partir au Lac des Bouillouses. La route est étroite mais très jolie. Elle est bordée de sapins, de petits prés verts, de fleurs et un petit ruisseau nous accompagne le long du chemin. Parfois nous nous arrêtons pour faire des photos. Tout à coup, sur le bord droit, j’aperçois un champignon, un cèpe, je crois! Nous nous garons vite et nos pas nous emmènent rapidement dans le bois. Nous avons cueillis quelques bolets et catalans. En chemin, nous croisons des chevaux qui dorment debout au milieu de la route. Tout à coup trois « chèvres » traversent la route et sautent sur l’autre côté. C’est magnifique.
Nous devons laisser la voiture au parc un peu caillouteux et montons jusqu’au lac et barrage. Il est grand, avec pour fond les sommets des Pyrénées. Ici les truites y naissent. Il n’y a pas de déversement de truites à l’ouverture de la pèche. Au contraire, les alevins sont pris ici pour peupler certains lacs.
Nous prenons notre repas au restaurant le plus près et continuons la balade vers le Lac de Matemale. La route surplombe ce grand lac artificiel et nous en faisons le tour par un sens unique. Quelques photos et nous continuons vers les Angles et quelques « lacquets » croisent notre balade.
Nous rentrons fatiguées et heureuses. Un repas frais et léger termine notre journée. Coquin lui aussi est heureux de retrouver le lit.
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Chapitre 7
C’est très en forme et heureuse que je me réveille. Hier, nous avons préparé notre journée: une randonnée, une vraie!
Ce matin le petit déjeuner est bien appétissant: des pains perdus et un cake maison, des fruits et jus d’abricots maison. C’est un peu épais, mais c’est un délice. Nous sommes prêtes pour tenir la forme.
Joëlle, a garni nos sacs à dos avec du pain, du saucisson, des sardines, tomates, fromage à pâte cuite, banane, eau et un thermos de café. Elle n’a pas oublié les croquettes de Coquin.
Nous allons à Porté-Puymorens sur la route des lacs pour accéder au lac de Lanoux ou le Lanos (avec un accent grave sur le o) comme ils le nomment, ici, en catalan.
Lac du Passet
Nous arrivons au lac du Passet et garons la voiture à côté de l’accro-branche. En face: le sentier! Munies de nos sacs à dos, bâtons et appareil photos, nous nous élançons pour l’ascension de cette montagne, avec mon fidèle ami: Coquin.
La montée est longue et il fait très chaud. Nos jambes fatiguent et faisons plusieurs poses. Les occasions de faire de belles photos ne manquent pas, donc quelques repos en plus!!! Du sentier, nous surplombons le lac du Passet, et apercevons des isards, bien trop loin, pour faire une photo.
Le barrage pointe le bout de sa construction, mais nous sommes à la moitié du parcours.
Quelques grottes jalonnent la balade, ainsi que quelques fleurs bleues.
Enfin, nous faisons le tour du lac après plus de 4 heures d’efforts. Le repas est le bienvenu. Une petite sieste s’impose sous l’hypothétique ombre d’un sapin isolé.
Ce lac est immense, il ne rentre pas dans le cadre de l’appareil photo, et nous ne pouvons pas le voir entier à l’œil nu!, les montagnes font une courbe qui cache toute la vue. C’est le plus grand lac des Pyrénées. Il a fallu plus de 40 ans de pourparlers pour commencer cette construction. Son eau alimente l’Ariège et la Têt. Les pêcheurs courageux viennent chercher les belles truites qui peuplent ce lac. Il est dit, que, dans le temps, avant la construction du barrage, les hommes y pêchaient en barque. Ce que je ne sais pas c’est s’ils la construisaient sur place ou s’ils la montaient à dos d’âne !!!!!!!!!!
Nous prenons enfin le chemin de la descente. Elle est encore plus difficile que la montée, le terrain étant très sec, plein de petits gravillons nous gênent pour marcher sans souci. Enfin, la voiture n’est plus très loin, nous la voyons!
Nous finissons « sur les rotules » mais avec de supers images dans la tête et dans l’appareil. Nous sommes, ce soir, assez fatiguées et allons nous coucher tôt !
Chapitre 8
C’est le départ! Hier nous sommes restées au chalet, pour une bonne journée de repos et de délire. Ce fut très agréable. Les repas sur la terrasse, l’exposition au soleil (pas trop longtemps), les balades dans les allées du jardin, parmi toutes ces fleurs, quelques bières, les bonnes rigolades en souvenir de notre voyage commun occupèrent notre journée.
Là, c’est fini! La seule « personne » qui paraît contente c’est Coquin. Il va et vient de la voiture au jardin cours, saute, jappe ….. Il est tout content et le va et vient de sa queue nous le prouve bien. Il sent que c’est le départ.
Les valises sont dans le coffre et après un bon déjeuner et un grand café, il faut bien se séparer. Joëlle m’a remis un petit sac avec des graines et des plants de ses jolies fleurs et un en-cas pour la route. Le trajet est long……….
Je ne rencontre aucun bouchon, la circulation est fluide. Je traverse de nouveau cette montagne que j’aime. Le col du Puymorens est un peu nuageux, mais cela ne dure pas longtemps. La descente sur l’Hospitalet près l’Andorre est agréable. Sur la droite, de nombreux parapentes de toutes les couleurs, envahissent le ciel.
Nous sommes déjà à Foix et la masse de son célèbre château se découpe dans le ciel. A Toulouse, la circulation se complique un peu et nous perdons du temps. A la sortie, nous ferons une halte pour nous restaurer, Coquin à soif.
Photo du château de Foix aimablement offerte par Philippe Malé.
Nous reprenons notre ultime périple pour la maison. Dans quel état vais-je trouver le jardin? Il a fait chaud et il doit manquer d’eau. Déjà, la routine s’installe dans ma tête et je prépare mon emploi du temps pour ses derniers jours, car bientôt, Marine va revenir de vacances.
Il n’y a pas trop de dégât, et ce soir j’arrose mon jardin et les fleurs. Je cueille une salade et quelques tomates qui commencent à être bien mûres. Un bon « pain tomate » à l’espagnole et une salade seront suffisant pour ce soir. Je déballe et range mes affaires, fait tourner un lave-linge et me pose devant la télévision pour un repos bien mérité.
Je revoie mes vacances qui furent sublimes. Que j’aimerai habiter dans cette région, pas trop loin de la montagne où je pourrai aller me balader et randonner souvent!
Je vais me coucher et m’imagine vivant dans les montagnes et me promenant dans la neige.
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