• Le plus beau jour de ma vie ?, Des souvenirs inoubliables

    Le plus beau jour de ma vie ? (5)

    Les premiers mois de notre rencontre, se passent en sms, courriels, et pause café du dimanche matin. Nous nous rapprochons peu à peu, et nous entendons bien. Et un jour d’août , il m’a fait sa demande. Je n’oublierai jamais c’est instant. Nous avons mangé au restaurant d’un petit village voisin et sommes partis faire une ballade dans la montagne, un petit sentier tranquille, sans effort à fournir. Nous faisons une halte bisou, comme souvent et , là, il me pousse contre un sapin et me regarde curieusement. Nous échangeons encore un baiser et maladroitement me tend une petite boite rouge. Un cadeau!. C’est le premier hormis les bouquets de fleurs.

    Je l’ouvre rapidement et ….. c’est une bague!! une bague en or!, avec trois petits brillants !!. Je le regarde surprise – une si belle bague, c ‘est pour des fiançailles, me dis-je-.

    Je me jette dans ses bras, éperdument amoureuse et lui donne un baiser.

    -< veux-tu m’épouser mon amour?>

    -< oui, oui, mille fois oui mon chéri>

    Je suis si heureuse!. Il me serre si fort dans mes bras que j’ai peur qu’il me casse les os. A partir de ce moment, les jours n’ont plus d´heure et les mois plus de jour. Nous profitons de notre amour en nous voyant de plus en plus souvent. Je suis sur une autre planète.

    J’ai rencontré ses parents qui sont fermiers au village voisin. Ils sont très accueillants et tout se passe bien. Il a un grand frère qui a deux enfants et une petite sœur de 18 ans. Son frère travaille à la ferme. Le mariage est fixé pour le mois de mai. Je n’aurai jamais pensé qu’il y avait tant à faire pour préparer un mariage. Il faut envoyer les faire-parts à toute la famille, sans oublier personne, aux amis etc… Mais avant, il faut voir le docteur, le curé, le maire… Épuisant tout ça ! Le repas se passera à la ferme. Ma future belle-maman a dû chercher du monde pour la cuisine. Il a fallu tuer des poules pour le consommé. L´hiver, elle a préparé des pâtés de lapins. Les jolis col-vert (petit canard sauvage, mais élevé à la ferme) seront le plat de résistance, mais il en faut beaucoup, car il y a juste 4 portions pour un volatile. Les salades ont été plantées et abritées du froid et sont toutes fraîches. Un ami, boulanger à la grande ville, s’occupe de la pièce montée. Pour le fromage, c’est facile, nous avons du fromage affiné de l’ été et du plus frais de cet hiver.

    C’est déjà le jour J. Le coiffeur du village voisin me fait un beau chignon et me pose mon voile. Ma tante est venue de Paris quelques jours plus tôt pour m’aider. C’est elle qui me conduit à la maison. Ma maison ?? je ne sais plus. Elle est envahie de bouquets et de pots de fleurs aussi jolis les uns que les autres. C’est un incessant va et vient de livreurs qui déposent des cadeaux dans le salon. Il y en a même dehors… J’ai des cadeaux de la famille bien sûr, mais aussi de mes clientes et de mes amis et de ceux de mon futur époux. Nous sommes gâtés. Je n’ai pas le temps de les ouvrir, ce sera pour demain. Tatie met quelques bouquets et pots de fleurs dans la voiture pour les déposer à l’église et à la mairie. Je passe ma belle robe blanche, non sans angoisse et je pense à mes parents qui ne seront pas là…. Je suis prête et c’est un petit cortège qui se forme pour descendre à la mairie.

    Mes futures nièces et cousines me tiennent le voile aidées d’une grande personne. Devant la mairie les invités et les curieux attendent. Je suis un peu en retard. Tout le monde ne peut pas entrer dans cette petite église, alors ils restent dehors. Les cloches tintent joyeusement, c’est la sortie. Des pétales de fleurs et de riz mêlés virevoltent sur nos têtes, jetés par tout le monde. Je suis mariée… maintenant c’est Madame. Le temps des photos de familles, les poses pour l’album que me fera ma tatie préférée est enfin terminé. Nous allons prendre l’apéritif au café de nos amours que nous avons réservé pour recevoir tous les amis, la famille, et les gens du village.


      

    Des souvenirs inoubliables. (6)

    Les personnes qui ne sont pas invitées au repas sont parties. Nous nous regroupons dans les véhicules et allons vers la ferme de bonne maman. Les nappes blanches sont ornées de bouquets et pots de fleurs reçus en cadeaux. La cour de la ferme est comme un grand patio, fermé sur trois côtés. Il y a des sapins, à l’entrée, ornés de fleurs en papier de
    couleur tendre, tendre comme notre amour. La couronne de la mariée est hissée sur un mat, de son cœur balancent deux colombes.

    Quelqu’un frappe dans ses mains fortement et impose le silence. Il est temps de passer à table. Chacun cherche sa place et s’installe. Les témoins et amis font un petit discours, applaudis par tous. Nous nous levons à notre tour et remercions tout le monde pour cette belle journée qui s’est passée agréablement sans heurt ni surprise et proposons aux invités de déguster ce repas.

    Je n’ai pas douté un instant de la perfection du repas. Tout est parfait. La décoration, les mets, les saveurs du terroir, tout y est. L’ambiance est bonne enfant. Au moment du sorbet, après le poisson, et juste avant une pose pour le bal, les jeunes racontent des blagues gentilles, mais peu à peu un peu plus salaces. Un ami a installé sa disco-mobil et la valse de Strauss invite à la danse. Mon homme me tend les bras et nous voilà virevoltant sur le ciment. C’est un peu dur le sol, mais le cœur y est. Peu à peu des personnes se lèvent et nous rejoignent. La viande n’attend pas et tout le monde s’assoit.

    Le dessert fait son entrée, tel une reine avec son feu d’artifice. C’est le moment des photos. Mon mari et moi tenons le couteau et coupons les premiers choux. Le champagne pétille et la fête bat son plein.

    Nous profitons de ce moment là pour nous éclipser en catimini. Nous allons dormir dans un hôtel à 50km de là. La vie à deux commence dès cet instant. La chambre est belle. Un joli bouquet de fleur et une bouteille de champagne nous y attendent, ainsi que les vœux de bonheur du personnel. Une attention qui nous touche…..

    A 13h30, la famille proche et ceux qui ont dormi dans le coin nous accueillent avec des railleries plus ou moins lourdes de sous entendus. Nous finissons les restes et prenons congé de la famille. Nous partons en voyage pour quinze jours en Chine. Ma tante reste chez moi pour s’occuper des volailles et des plantes. Cela lui rappelle son enfance et est très contente.

    Après une longue traversée de plus de 10h en avion, nous sommes à Pékin. Nous avons pris un voyage organisé, mais nous avons une chambre nuptiale à notre arrivée. C’est une grande surprise et un geste gratuit de la part de notre «tour operator ». Nous allons de ville en ville, de pagodes en murailles de Chine et de découvertes en découvertes. La nature est très belles et les montagnes sont très différentes des nôtres. La nourriture est bonne. Les marchés sont bien achalandés, avec des fruits et des légumes inconnus. Nous en achetons quelques uns pour les goûter. Nous avons parcourus quelques mètres sur la fameuse muraille et nous emportons avec nous un souvenir inoubliable.

    Les chinois sont si nombreux et en plus roulent en vélos que je me demande comment font les automobilistes pour ne pas les écraser. C’est une véritable fourmilière. Le retour est un peu plus long et j’angoisse déjà. Oui, Romain va venir vivre avec moi. Je vais partager ma maison. Je vais tout chambouler et ranger les armoires pour faire de la place. Nous allons vivre à deux! Je stresse vraiment.

    Nous sommes accueillis à bras ouverts par la belle famille. Nous distribuons nos souvenirs et allons dormir dans la chambre de Romain pour effacer un peu les traces du décalage horaire. Après un bon repas, les malles de mon mari s’entassent dans la voiture et nous rentrons chez nous.

     

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