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Le 11 mai (5)
Nous avons dormi peu. Je me demande ce que cela aurait été si les couchettes étaient "dures". Nous sommes toutes courbaturées et le sommeil était léger, le train s’arrêtait très souvent et roulait lentement. Au bout, d’environ 11 h de train, nous sommes fourbus. Nous nous retrouvons tous sur le quai où un guide régional nous attend, une demoiselle. Le bus est là, et nous amène un peu plus loin pour prendre notre petit déjeuner. Il est bon et copieux ! Nous avions faim car le repas d’hier était loin, nous l’avions pris à 18h !!!
Enfin, les piles bien rechargées nous embarquons pour la fameuse ville fortifiée de PINGYAO. Nous visitons cette ville et ses remparts. Nous faisons un tour au-dessus de la ville depuis les remparts. Nous allons enfin, dans une auberge, où nous prenons une douche bien méritée, avant le repas de midi. C’est une petite auberge, qui fût une ferme. Notre lit est en béton et en hauteur et nous pouvons y coucher à 4, tellement il est grand. Tatie a dormi verticalement et moi horizontalement et nous ne nous sommes pas rencontrées, dans ce lit immense !, c’est pour dire !!!
Le repas de midi est différent des autres et même meilleur. Après, nous allons visiter le Temples des Deux Forêts. En revenant, du avons du temps libre et, Tatie et moi hélons un monsieur pour qu’il nous balade en " POUS-POUS ". C’est : 50 yuans, 5€ et nous ne "chinoisons" pas sur le prix. La balade est agréable, nous pouvons voir enfin ce que nous cachent les voyagistes, c’est à dire la misère du peuple et le délabrement des masures.
Ils sont dehors, au milieu de tout et de rien, vivant le plus souvent possible dehors, assis sur leurs pieds à attendre, quoi ? On n’en sait rien. Nous voyons souvent des chinois assis, comme ça, dans les rues, sur les trottoirs. Nous les voyons, aussi endormis, n’importe où. Notre pauvre chauffeur, pas bien costaud a été obligé de descendre du vélo pour le pousser. Il pédale à l’endroit et à l’envers, nous ne savons toujours pas pourquoi.
Au retour, nous faisons du lèche vitrine, façon de parler, car le plus souvent possible tout est déballé, dehors, parfois à même le sol. La rue principale est bourrée de commerces de toutes sortes. On peut y voir même des cuiseurs de viande et de pâtes aux coins des rues
Là, on peut manger pas cher, c’est la nourriture du peuple.
PingyaoLa ville antique de Pingyao, située à deux cents km de Taiyuan, capitale la province du Shanxi (nord), n’a subi que peu de changements depuis la dynastie Ming (1368-1644), et a été inscrite en 1997 au patrimoine mondial de l’UNESCO grâce à ses hauts remparts qui entourent la ville, ses rues bien préservées, ses magasins, ses temples et à ses logements résidentiels construits durant les dynasties des Ming et des Qing (1644-1911).
La ville, jouissant d’une histoire de plus de 4000 ans, présente une image animée de la vie culturelle, sociale, économique et religieuse du peuple Han il y a environ 600 à 1000 ans.
On dit que Yao, un monarque légendaire en Chine antique a gagné son titre à Pingyao il y a environ 4100 ans. Selon la légende, les remparts de la ville de Pingyao ont été construits à partir de 827 av. J.-C. à 782 av. J.-C., quand Ji Jing, roi de la dynastie Zhou de l’ouest (1 100 av. J.-C. à 771 av. J.-C.), y a envoyé ses troupes pour garder la frontière du territoire Zhou de l’ouest.
Les remparts de la ville de Pingyao d’aujourd’hui, un des murs les plus anciens et les plus larges de Chine, ont été reconstruits en 1370 sur la base de la ville ancienne. Avec une circonférence de 6 200 m, les remparts mesurent six à dix mètres de haut avec un sommet de trois à six mètres de large. Ils possèdent six portes de ville et quatre tourelles entourées par un fossé de quatre mètres de fond et quatre mètres de large.
La construction de la ville antique se conforme strictement aux règles archéologiques de Chine.La ville est carrée et toutes les rues se croisent les unes les autres horizontalement et verticalement. L’avenue principale du nord au sud divise la ville en deux parties, avec la tour de ville au centre.
Les constructions principales de Pingyao sont disséminées en bon ordre dans les parties gauches et droites de la ville, avec le temple de Dieu à gauche, correspondant au bureau du gouvernement local à droite, le temple Confucien à gauche au temple de Guandi à droite, et le temple de Qingxu taoïste à gauche aux temples bouddhistes à droite.
La ville antique s’appelle également la ville de la tortue, avec la porte du sud comme tête, la porte du nord comme queue, les quatre portes de l’ouest et l’est comme les quatre jambes, et les quatre rues principales, huit petites rues et 72 ruelles représentant les dessins sur le dos de la tortue. En Chine antique, la tortue était le symbole de la longévité et de la paix.
Pendant la période 1800-1900, Pingyao était le centre financier de la Chine, quand 22 de 51 sociétés de la Chine pour l’échange et le transfert d’argent avait pris alors Pingyao pour leurs sièges sociaux. L’avenue principale de la ville sous les Ming et les Qing, actuellement une rue de 440 m de long, s’appelait le « Wall Street » de l’Asie au XIXe siècle. C’est à ce moment-là que Pingyao a été honoré du nom de « Petit Beijing ».
Sous les dynasties Ming et Qing, les disciples étaient supérieurs à tous les autres métiers et les marchands étaient considérés comme une des plus basses classes sociales. Cependant, les habitants de Pingyao ont adopté une position complètement différente. Ils étaient fiers de leurs succès dans les affaires, et les disciples étaient inférieurs aux paysans et aux soldats.
Après des centaines d’années, quand la plupart des villes et communes ont été détruites par les guerres et les constructions modernes, la ville antique est toujours là, témoin de son histoire.
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